Le Gabon passe à une vitesse supérieure concernant l’élaboration de la stratégie nationale de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux. A l’initiative de la Commission de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI), Libreville abrite les 8 et 9 août un atelier sur le budget d’investissement.

Gabonreview.com - Pauvreté et mendicité en Afrique © Finbarr O’Reilly/Reuters

Organisée en partenariat avec l’Agence nationale des investigations financières (Anif) et l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), cette séance de travail vise à favoriser la collecte des données utiles à l’amélioration de la gouvernance publique de l’État, cette dernière passant par une croisade contre la corruption et le blanchiment des capitaux. Le budget d’investissement public, les marchés publics, le secteur prive et le climat des affaires figurent au rang des secteurs prioritaires devant être traités durant ces deux jours.

«L’exercice ne vise pas à stigmatiser qui que ce soit, ou à dire que telle institution ou tel secteur d’activité détient la palme d’or de la corruption. Mais bien au contraire, de se demander comment arriver à combattre le phénomène», a expliqué au quotidien par Gabon Matin Raymond Onana, consultant international et chef de l’équipe chargée de conduire le projet.

Selon une source proche du dossier, citée par le même journal, «la stratégie de gestation aura pour effet d’actualiser notamment le cadre juridique, technique et institutionnel existant, d’évaluer périodiquement le niveau d’atteinte des résultats prévus dans la croisades contre les comportements déviants en matière de gouvernance des finances publiques et l’argent sale».

Le 4 juillet dernier, la CNLCEI a mis en place un comité de pilotage ouvrant la voie à l’étude sur la stratégie nationale de lutte contre l’enrichissement personnel. Cette étude permettra au Gabon d’aller dans le sens des Objectifs du Millénaire (OMD) et de continuer les engagements des «Trois piliers économiques du Gabon émergent». Par le biais de cette stratégie nationale, dont le document sera validé en octobre prochain, les experts feront des propositions concrètes pour lever les obstacles qui freinent la lutte contre l’enrichissement personnel. Une centaine d’acteurs étatiques et non étatiques sont attendues à cet atelier pour une participation interactive.

Reste, tout de même, à démontrer que ces propositions seront autre chose que de la poudre aux yeux et que ce ne sont pas que les“petits” qui en feront les frais, les plus riches échappant aux contrôles comme c’est le cas depuis des années.

 
GR
 

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