Selon le dernier rapport de l’Economist Intelligence Unit (EIU) qui classe 167 pays selon un indice de démocratie, le Gabon est passé de la 133e place en 2010 à la 128e  en 2011. C’est le meilleur classement dans les pays de la CEMAC, tous classés «régimes autoritaires».
Entreprise indépendante au sein de The Economist Group qui édite le journal britannique « The Economist », l’EIU a créé, depuis quelques années, un indice de démocratie qui examine 167 pays dans le but d’évaluer qualitativement leur niveau de démocratie sur une échelle allant de 0 à 10. L’indice tient compte du processus et du pluralisme électoral, des libertés civiques, du fonctionnement du gouvernement, de la participation et de la culture politique.
En tenant compte d’une notation qui classe les pays ayant des scores de 8 à 10 points comme des pleines démocraties, ceux ayant entre 6 et 7,9 comme des démocraties imparfaites ; ceux qui obtiennent 4 à 5,9 comme des régimes hybrides et ceux qui ont entre 0 et 3,9 points comme des régimes autoritaires, le classement 2011 attribue au Gabon le 128e rang sur 167 pays examinés, avec 3,48 point et un rangement dans la classe des régimes autoritaires.
L’analyse par pays établit comme «fait saillant» pour le Gabon que «Le président, Ali Bongo Ondimba, continuera à assurer sa domination sur le pays et le Parti démocratique gabonais (PDG). Mais les griefs sur son élection et sur ​​les réformes conduiront à des protestations et des grèves périodiques. La domination quasi-complète de l’Assemblée nationale par le PDG va se transformer en un tampon qui permettra d’accélérer l’efficacité des lois, mais réduira la surveillance des politiques et leur contrôle. La volonté de transformer le Gabon un pays économiquement «émergent» restera le principe directeur des politiques, mais leur succès dépendra de la capacité du gouvernement à développer les infrastructures hautement nécessaires et à développer et diversifier des activités à forte valeur ajoutée
Au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), le Gabon se classe cependant en meilleure position que le Cameroun (131e avec 3,41 points), le Congo-Brazzaville (145e avec 2,89 points), la Guinée Équatoriale (161e avec 1,77 point) et le Tchad (166e avec 1,52 point) ; la Centrafrique n’étant pas classée. Tous ces pays sont classés sous le registre de «Régime autoritaire».
Comme quoi, la sous région d’Afrique centrale n’est pas bien notée dans son ensemble. Le Cap Vert se classe tout de même 26e et se situe dans la catégorie des démocraties imparfaites, de même que l’Afrique du Sud (28e), le Botswana (33e), le Bénin (76e), le Ghana (78e). Classé comme régime hybride, le Sénégal occupe le 93e rang. Il partage cette catégorie avec l’Ouganda (96e) et le Libéria (98e) notamment.

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Pirate 241 dit :

    Piètre consolation que de comparer le Gabon aux autres pays de la Cémac. On devrait plutôt se gêner quand le cap vert est loin devant nous. Ces gens sont, au Gabon, considérés comme nos femmes de ménage Santoméennes. Le bénin est devant le Gabon et même le Sénégal dont nous nous moquons pourtant avec les pitreries de Wade. Pitié pour le Gabon et ses journalistes qui se consolent toujours des mauvais exemples comme la Guinée Équatoriale.
    Au fait, où se situe São-Tomé ? N’ont-ils pas fait mieux que nous?

  2. Guy Massard dit :

    « Régime autritaire » ? Non le Gabon est une monarchie, une propriété familiale. Il faut dire les choses comme elles sont et bien considérer Ali Bongo pour ce qu’il est… SEULEMENT le fils de… Omar Bongo. Il est fils d’Omar Bongo et n’est que cela. C’est au nom de cela que Guéant, Bourgi, Sarkozy, Mborantsuo, Aboghé Ella, Ella Ekogha, Rsoe Rogombé et d’autres ont cru bon l’imposer aux Gabonais en ui donnant le droit de les tuer pour rempalcer son père…

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