L’intervention du Génie militaire, ce 14 août,  à travers les rues de Libreville, est venue mettre un terme à la controverse autour de la mise en berne des drapeaux. Le symbole le plus fort de la nation avait en effet été hissé à mi-hauteur des lampadaires par les services de la municipalité de Libreville.

 

Intervention du Génie militaire pour remettre les drapeaux à leur juste place - © Gabonreview.comAlors qu’on s’apprêtait à célébrer la Journée nationale du drapeau le 9 août dernier, de nombreux citoyens gabonais, méticuleux ou rigoureux, ont ouvert une controverse autour des drapeaux installés par la municipalité de Libreville sur les lampadaires d’éclairage public, dans le cadre du pavoisement de la ville pour la fête de l’indépendance, an 52.

Pour ces inconditionnels de la culture citoyenne, les drapeaux placés sur les poteaux d’éclairage public étaient plutôt en berne. Autrement dit, ils étaient hissés à mi-hauteur de la hampe que sont pour l’occasion ces lampadaires, comme si on voulait donner un signe de commisération ou de deuil. Pour mémoire, les drapeaux du Gabon étaient effectivement ainsi hissés lors du deuil national de 30 jours qui avait suivi la mort du président Omar Bongo ou lors du deuil national consécutif à la mort d’Edith-Lucie Bongo Ondimba en mars 2009.

On ne saurait pourtant accuser la municipalité de Libreville d’incivisme. Tout au plus pourrait-on parler d’un manque de rigueur. A la vérité, les échelles utilisées par les services de la mairie de Libreville ne pouvaient aller plus haut. C’est à cet effet que le Génie militaire est entré en scène. Le 14 août, cette branche spécialisée de l’armée gabonaise a donc sorti son bras télescopique et a remis tous les drapeaux à la bonne hauteur, tout en haut des lampadaires. A travers cette petite opération qui a tout de même mobilisé du matériel roulant et un engin de Travaux publics, le Génie militaire à qui nous avons reproché, sur ces pages web, de se faire trop discret, s’est rappelé au bon souvenir des citoyens. Dans les artères de la capitale où il est intervenu pour remettre les drapeaux à la bonne hauteur, de nombreux badauds, adultes et enfants, sont restés admiratifs devant le petit spectacle des deux soldats hissés sur un petit plateau.

L’opération a surtout démontré que l’appel au civisme et au respect des couleurs nationales, lancé par autorités gabonaises, n’est pas un vain mot. L’instauration d’une journée du drapeau doit également induire un respect de la manière d’arborer ce symbole de la patrie, ce symbole qui exprime la fidélité, l’engagement, la solidarité d’un peuple ou d’une nation. En principe, le drapeau national doit être considéré comme un être vivant, il a droit aux mêmes égards que l’on rendrait aux personnages historiques et il faut respecter son langage. Donc, pour la fête de l’indépendance, le drapeau ne pouvait rester en berne. Dans de nombreux pays, la fête du drapeau national se confond d’ailleurs avec la fête nationale.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. mackossocabrimort dit :

    Où est le mal si les drapeaux étaient en berne? Mème la Mairie est asphyxiée par la chéreté de la vie l’obligeant ainsi à ne pas pouvoir s’acheter une petite échelle de 15m afin de hisser les draps coloriés d’Ali destinés à la journée d’allégeance de ses sbires.Franchement, les administrations gabonaises aussi bien que le peuple tirent le diable par la queue pour survrivre. Ô pays beni des DIEUX où t’emmènent ils ces fossoyeurs de la république. Réponse: A l’abattoir car ayant déjà programmé ta mort certaine.

  2. Ni lire ni Ecrire dit :

    D’un point de vue esthétique, en regardant le feu d’artifice d’hier soir, j’ai trouvé que ces drapeaux, placés tout en haut des lampadaires étaient ainsi parfaitement éclairés dans la nuit et c’était un magnifique spectacle de voir ces drapeaux flotter dans la nuit avec les gerbes pyrotechniques derrière.

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