La période de transition au Mali après le coup d’État militaire du 22 mars est désormais fixée à douze mois, en vertu d’un accord conclu le 20 mai à Bamako par les putschistes, les autorités intérimaires du pays et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

Mali transition

La junte militaire qui a perpétré le coup d’État du 22 mars 2012 au Mali s’est finalement résignée aux exigences de la CEDEAO en acceptant que Dioncounda Traoré continue de présider la transition à la fin de son intérim de quarante jours qui est fixé au 22 mai prochain. Selon l’accord, la période de transition a été fixée à douze mois à compter de l’expiration du délai constitutionnel de 40 jours d’intérim, qui tombe le 22 mai.

Cet accord a été signé par le capitaine Sanogo, le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, son Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, et le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé, un des médiateurs pour la résolution de la crise malienne, selon des sources dans l’entourage des putschistes et de la médiation de la Cédéao.

«Nous repartons tous, avec le sentiment d`avoir accompli la mission demandée par la Communauté économique États de l’Afrique de l’Ouest», a déclaré le ministre ivoirien de l’Intégration africaine, Adama Bictogo, joint au téléphone par l’AFP.

«Nous avons voulu modestement apporter une contribution pour la paix. Mais le mérite revient d`abord aux Maliens eux-mêmes. Le cadre de la transition est défini», a-t-il poursuivi.

Les partis politiques opposés à l’ex- junte militaire au Mali pour leur part restent prudents après l’accord intervenu entre les putschistes et la CEDEAO. Dans une interview à la BBC, Tiébilé Dramé, président du Parena, un parti membre du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la république, parle «d’effet d’annonce» et préfère attendre pour voir la concrétisation de ces décisions.

Il a fallu que la communauté internationale, principalement la CEDEAO, accentue la pression sur les mutins et leur chef, en menaçant de sanctionner politiquement et économiquement le Mali, avec en sus des sanctions ciblées avant que le Comité national de redressement de la démocratie et de la restauration de l’État (CNRDRE) ne daigne fléchir dans sa position. Mais au-delà de ce succès, nombre de questions restent en suspens. L’ordre constitutionnel sera-t-il effectif; Quelle sera la place de la junte dans cette transition ?

 
GR
 

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