Les mamans de la capitale gabonaise réunies en collectif, ont manifesté ce 16 mai au rond-point de la cité de la démocratie de Libreville pour dénoncer le malaise profond, qui règne actuellement au sein de la société gabonaise.

Mamans en colère Gabon

 

Vingt quatre heures après la commémoration de la journée internationale de la Famille, célébrée au Gabon sans grand intérêt, les femmes gabonaises «socles de cette société», selon leur expression, se sont levées ce 16 mai pour manifester, place de la Paix de Libreville, leur colère à l’égard de la situation socio-économique qui plombe le quotidien de la population.

À peine une trentaine, ces femmes n’ont pas démérité en arpentant les artères du rond-point de la démocratie pour terminer devant l’université Omar Bongo, une des raisons de leur mouvement.

Manifestation de mères au Gabon«Non aux crimes rituels, à la présence des gendarmes à l’Université Omar Bongo, aux violences policières sur les commerçantes et la situation des fonctionnaires au chômage» figuraient au titre des différentes revendications de ces dames qui ont choisi de suppléer aux hommes qui, selon elles, «ont déjà baissé les bras».

«C’est un groupe de femmes qui s’est levé pour dénoncer le fait que l’université soit assiégée par les militaires. Et pour nous c’est une revendication tout à fait juste parce que l’université n’est pas la place des militaires et je crois que c’est le temple du savoir. Les étudiants ont posé des problèmes d’ordre académique et je pense qu’on doit donner une réponse adéquate à leurs revendications. À notre grande surprise la réponse qu’ils reçoivent c’est l’envoi des militaires qui les frappent, les emprisonnent. Nous disons non ! Nous avons des frères et des enfants là-bas. Nous refusons que l’Université soit assiégée», a déclaré Annie Léa Meyé, une des participantes à ce mouvement.

«Ajouté à cela, il y a le fait que les femmes commerçantes sont bastonnées, rackettées par les policiers, déguerpies de manière illicite. C’est trop ! Il y a un malaise profond au sein de la société, et apparemment les plus hautes autorités font la sourde oreille», a-t-elle martelé.

Illimité dans le temps, ce mouvement de femmes sera poursuivi jusqu’à constatation de prise en compte des revendications de ces dernières par les autorités du pays. «Nous allons poursuivre la mobilisation des femmes sur le terrain pour que le mouvement soit beaucoup plus grand et pour qu’on se fasse entendre. C’est un mouvement illimité adressé au pouvoir public, car c’est à ce pouvoir public de décider d’enlever les militaires au sein de l’Université Omar Bongo, il faut que le ministère de l’Intérieur qui a la responsabilité de la police, demande également à la police d’arrêté de frapper sur les commerçantes». Quand la femme se fâche, chante Hilarion Nguéma.

 
GR
 

5 Commentaires

  1. mbandonga dit :

    ATTENTIONNNNNNN, mauvais signe pour un pays qui jusque là se disait en paix. Ailleurs, les régimes sont tombés en commençant par des petits faits, comme c’est le cas. Attention, notre pays est au bord de l’implosion! Vous doutez? Observons ce qui s’est passé ailleurs : Côte d’ivoire, Congo, Zaïre…. Nous avons emprunter ce chemin. Reevilleons-nous, le drame est à nos portes. Que le chef de l’Etat mette en place une commission vérité et réconciliation pour anticiper au lieu de subir les évènements qui s’annoncent violents. A lui, et à lui seul de voir!

  2. Boughosso Agnama Antsie dit :

    HUm!!!!!!!!!
    Pas bon ca! Felicitations aux femmes pour avoir eu le courage des hommes. Qu’elle reprennent cela une fois par semaine et ensuite tous les jours devant l’assemblee nationale. La Constitution leur donne raison et qu’on ne disent pas que c’est l’opposition!

  3. Le fils de la Veuve dit :

    Il ne doit rien anticiper. Il n’en est pas capable car il a une conception patrinomiale du pouvoir renforcée et confortée par des analystes type les « journalistes » de La Griffe. Il subira ce qui lui revient. Qui sème le vent….

    • okeba maxime dit :

      Oui, vous avez raison. Les journaux comme la Griffe, le scriboulard, le Douk Douk sont au service de la mafia gabonaise qui prend ses racines depuis le cabinet du chef de l’Etat. Comment dans un pays normal, le cabinet d’un président de la République peut-il « subventionner » un groupe de presse? Que veut cacher les collaborateurs du chef de l’Etat à Ali Bongo? Que le chef de l’Etat cherche bien à savoir ce qui se passe autour de lui. Qu’il ouvre bien les yeux!

  4. boubata dit :

    Oui, toute dictature a une fin.

Poster un commentaire