La Banque africaine de développement vient d’obtenir le soutient de Ozwald Boateng, Atlantic Energy et Made in Africa Foundation dans le cadre de son plan Marshall de 22 milliards de dollars, destiné à des projets d’infrastructure urgents tels que des ports, des chemins de fer, des routes et des centrales énergétiques sur l’ensemble du continent africain, annonce un communiqué de l’institution.

Une route en république Démocratique du Congo - © NSPQ

La Banque africaine de développement (BAD) vient de proposer à ses pays membres de lancer les premières obligations d’infrastructure africaines, en vue de collecter 22 milliards de dollars d’investissements pour des projets d’infrastructure urgents. «Ce plan concrétise une initiative proposée pour la première fois lors de la conférence sur les “couloirs de la croissance”, organisée en mars 2009 par la Made In Africa Foundation (Miaf) d’Ozwald Boateng et le ministre des affaires étrangères du Royaume-Uni, David Miliband», poursuit le communiqué.

La Miaf exhorte la BAD d’ouvrir cette offre d’obligations d’infrastructure à tout le monde. Ces obligations viendraient compléter les fonds engagés par les pays membres. En ouvrant l’offre d’obligations à tous (les institutions privées comme les banques internationales et les fonds de retraite, les particuliers et les entreprises), la transparence s’en trouverait améliorée, tout comme la gouvernance. De plus, les entrées de fonds destinées à financer des projets augmenteraient.

«Grâce à la notation AAA de la BAD, les obligations africaines issues de ces 22 milliards deviendraient des placements potentiellement plus sûrs que ceux émis par plusieurs pays européens, représentant ainsi l’une des opportunités d’investissement les plus intéressantes sur les marchés mondiaux des capitaux d’emprunt», indiqué le communiqué.

«Nous nous sommes engagés à long terme dans le développement de l’Afrique et de ses ressources abondantes par le biais du développement de l’énergie et de l’infrastructure. L’initiative de la BAD renforcera considérablement le potentiel de croissance de l’Afrique. On ne peut que s’en réjouir», a déclaré M. Kola Aluko.

Pour sa part, le co-directeur général d’Atlantic Energy, Scott Aitken, a précisé : «Atlantic Energy est ravi de l’initiative de la BAD qui favorisera le développement d’infrastructures, souhaité par Atlantic Energy et la fondation Made In Africa Foundation, déclenchera un essor de l’infrastructure en Afrique et stimulera heureusement d’autres initiatives du même genre dans un avenir proche».

S’ils sont employés correctement, ces 22 milliards d’investissements dans des projets d’infrastructure africains auraient des répercussions positives sur le PIB du continent, le relevant à 2 % selon les estimations. Ainsi, des millions de personnes échapperaient à la pauvreté et les disparités régionales diminueraient considérablement. L’impact sur l’Afrique pourrait être similaire à celui du Plan Marshall qui a fortement stimulé la croissance du continent européen pendant la période de l’après-guerre.

Jusqu’à présent, la BAD envisageait de proposer cet investissement de 22 milliards uniquement aux pays membres. Lors du sommet du FMI organisé à Tokyo en octobre prochain, le président de la BAD, Donald Kaberuka, devrait demander aux gouvernements africains d’engager 5 % de leurs réserves en devises pour profiter de cette opportunité.

 
GR
 

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