Dicté par l’appréciation de la conjoncture mondiale, la situation économique nationale et la détermination des projections des agrégats économiques, le comité monétaire et financier national du Gabon s’est réuni, le 2 juillet à Libreville, autour du ministre gabonais de l’Économie, Luc Oyoubi, et de Lucas Abaga Nchama, gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC).

Quartier populaire à Libreville - © Static/gabonreview.com

A ce titre le Comité a indiqué, à l’issue de cette rencontre semestrielle, qu’au sein de la Communauté des États de l’Afrique centrale (Cemac), «l’activité économique devrait rester vigoureuse et s’établir à 5,7% de croissance en 2012, contre 5% en moyenne l’année précédente», rapporte L’Union dans sa publication du 3 juillet.

Au Gabon particulièrement, «les prévisions indiquent que la croissance annuelle pourrait se situer autour de 6,6% en 2012, contre 6,8% en 2011. Quant au taux d’inflation, il devrait se tasser à 2,2% cette année», a indiqué le quotidien gabonais L’union. En dépit d’une hausse des prix des produits alimentaire, Luc Oyoubi s’est réjoui de ce que «les voyants sont au vert pour ce qui de la situation économique du Gabon, malgré les contrecoups de la performance économique mondiale».

En effet, l’environnement économique international est caractérisé par une prévision de croissance de 3,5% en 2012, en repli de 0,4 point par rapport à 2011. Revenant sur l’inflation autour denrées alimentaires, le ministre de l’Économie a expliqué que plusieurs facteurs endogènes et exogènes influencent cette hausse des prix des aliments, notamment les pénuries, l’insuffisance de l’offre nationale des produits de la pêche et de l’agriculture, ainsi que les perturbations d’approvisionnement tel le pont de Kango.

Par ailleurs, le Comité a affirmé que taux d’endettement du Gabon est de 17% du PIB, en mars 2012, tandis que la masse monétaire, à la fin avril 2012, a progressé de 32,9% à 190,1 milliards de francs CFA. Le constat est le même au niveau du crédit intérieur, qui est passé à 878,7 milliards de francs CFA, soit une hausse de 67,8% par rapport à 2011. Enfin, les avoirs nets extérieurs ont enregistré une augmentation de 16,2% à 1268,6 milliards de francs CFA.

Donc l’économie du Gabon se porterait bien… Mais qui en profite alors ?

 
GR
 

7 Commentaires

  1. CLG dit :

    C’est bien beau les taux de croissance de 5 ou 6%. Qu’on nous dise à qui profite la croissance du Gabon? Les privilégiés au sommet de l’état et la corruption sont les grands gagnants. Ces taux de croissance qui ne profitent qu’à quelques privilégiés de l’émergence doivent encore une fois réveiller les Gabonais et les indignés encore un peu plus, car ils peuvent bien voir qu’ils sont floués en plein jour!!!

  2. BONGO dit :

    C’est un bilan farfelu car la croissance constatée n’est pas perceptible auprès des ménages gabonais. Il y a 2450 milliards de prévision budgetaire pour une population de 1,5 millions d’habitants. Le congo démocratique a 2400 milliards de budget avec 70 millions d’habitants! Que fait le GABON avec tout cet argent? Il n’y a aucun investissement à hauteur de 100 milliards perceptible au GABON des BONGO!

    • Judhe dit :

      Très bonne interrogation cher ami. Les indicateurs économiques flatteurs de l’économie gabonaise ont au moins le mérite de révéler EXPLICITEMENT l’étendu de la corruption et des détournements de fonds auxquels se livrent les hommes et femmes au pouvoir depuis l’avènement du PDG!!! En somme il y a de l’argent, alors on se sert à loisir!!! Et dire que le Ministre des Finance se réjouit de vanter ses indicateurs!!!!

  3. seydou dit :

    Messieurs de la rédaction, CLG, je veux bien que quelqu’un, qui connait le Gabon et qui suit l’actualité Gabonaise, m’explique comment faire profiter les populations du niveau favorable d’indicateurs conjoncturels indiqués dans l’article ?

    Dans l’attente !

  4. seydou dit :

    Rédaction, CD…., Vous pensez que tout se résume en de l’argent cash qu’on dissimule dans des mallettes ?

  5. CLG dit :

    Seydou, j’ai bien noté qu’un groupuscule d’individus, notamment au sommet de l’état s’arrogent plus de 80% des richesses du Gabon! Lorsque Ali Bongo, sous couvert de sociétés étrangères, achète des maisons à 100 millions d’euros en France ou une autre à 6.5 millions de dollars aux USA (Maison de Kennedy); lorsque la première dame se tape des bijoux à 1 million d’euros; lorsque Ali Bongo voyage quasiment toutes les semaines à l’étranger aux frais de l’état avec tout un bataclan de cuisiniers, femmes de ménages, conseillers mafieux, etc.; avec tous les détournements quotidiens de fonds publics à tous les niveaux de l’état; avec les surfacturations éhontées des projets publics; bref, l’argent vient d’où?

  6. Judhe dit :

    « L’économie gabonaise se porte bien »!!!!!!C’est une farce!!! Non correction: « la vente des matières premières gabonaises se porte bien ». Les indicateurs macro-économiques ne sont nullement révélateurs de la santé économique réelle d’un état INCAPABLE de faire vivre humainement moins de 2 millions d’individus. Bizarre! Comme cette image des 3matitis3 est symptomatique de la réalité économique du pays!!! Admirez la révolution opérée par les Dirigeants des petits États du Golf!!! On y voit la preuve d’hommes et de femmes de pouvoir qui AIMENT RÉELLEMENT LEUR PAYS ET LEUR PEUPLE. L’histoire s’en souviendra!!!!! Chez nous, que retiendra l’histoire de nos Politiques? RIEN… Pour preuve, en dehors de la sphère familiale et des affidés du PDG, qui se souvient encore du Bongo Père, de Rawiri et compagnie…???

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