La ville d’Arusha en Tanzanie abrite depuis le 27 septembre 2012, le premier forum de la révolution verte en Afrique. Une initiative de l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (Agra), qui devra permettre d’élaborer des solutions africaines au problème de sécurité alimentaire qui sévit actuellement dans certaines parties du continent. Dans bien des seteurs de production agricole comme le cacao, l'Afrique dispose d'atouts exceptionnels, quand il ne sont pas saccagés par les politiques locales - © D.R.

Plusieurs chefs d’État du continent, des représentants du secteur privé, de la communauté internationale et des agriculteurs sont réunis depuis, le 27 septembre et pour deux jours de réflexion, afin d’identifier des actions concrètes qui permettront de transformer le secteur agricole africain à travers l’accroissement de la productivité et la croissance des revenus des agriculteurs africains.

Le président de l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (Agra), Kofi Annan, a donné le coup d’envoi du forum en décrivant les progrès réalisés depuis le premier forum tenu en 2010. M. Annan a également souligné à quel point il est important d’autonomiser les petits exploitants agricoles pour qu’ils évoluent vers une agriculture orientée vers le commerce.

«Notre objectif, qui est d’améliorer la productivité et la rentabilité des petits exploitants agricoles, dont la plupart sont des femmes, ne faiblira pas. Ce sont ces personnes qui mettent la nourriture sur nos tables. Ce sont ces personnes qui se soucient de notre terre et des ressources en eau, a commenté M. Annan. En fin de compte, ce seront ces personnes qui impulseront un élan à la croissance économique et le développement en Afrique au 21e siècle», a déclaré l’ancien secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan.

«Nous sommes bien placés pour mener à bien notre mission qui est d’éradiquer la faim et la pauvreté en Afrique en transformant l’agriculture», a déclaré pour sa part le président Tanzanien, Jakaya Mrisho Kikwete, avant d’ajouter que, «grâce à un bon mélange de politiques, à des interventions opportunes des gouvernements africains, au soutien ininterrompu des donateurs et à une solide participation du secteur privé à la fois local et étranger, l’entreprise de transformation de l’agriculture africaine pourra bel et bien aboutir».

Durant le dîner de gala du Forum sur la révolution verte en Afrique, les dirigeants et les visionnaires qui défendent ce projet sur le continent ont été récompensés par des prix AGRF distinguant les principaux dirigeants africains qui n’ont de cesse de faire connaître les initiatives publiques et privées permettant de créer un secteur d’activité agricole et commercial durable en Afrique, d’inspirer une révolution verte sur ce continent en vue d’y assurer la sécurité alimentaire.

Ces personnes et organisations ont été récompensés pour leur engagement et leur excellence dans les domaines suivants : médias et journalisme, organisations du secteur privé, organisations d’agriculteurs, universités et institutions de recherches, organisations de soutien, jeunes et femmes.

Le prix Yara 2012, qui a marqué le temps fort de la cérémonie de récompenses de l’AGRF, a été décerné à des femmes dirigeantes africaines, à savoir, le docteur Agnes Kalibata, ministre de l’Agriculture et des Ressources animales au Rwanda, et le docteur Eleni Gabre-Madhin, CEO sortante d’Ethipia Commodity Exchange (ECX) en Éthiopie.

L’Agra existe pour réaliser la vision que l’Afrique peut se nourrir elle-même et le monde. Elle travaille pour atteindre une alimentation sûre et plus prospère en Afrique par la promotion de la croissance rapide et durable de l’agriculture basée sur les petits agriculteurs. Les petits exploitants, en majorité des femmes, produisent la plupart des aliments d’Afrique avec un minimum de ressources et un faible soutien gouvernemental.

 
GR
 

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