Entamées le 10 juillet à Libreville, les premières journées portes ouvertes de l’Institut de pharmacopée et de médecine traditionnelle (Iphamétra)/Acteurs de la médecine traditionnelle se sont achevées 72 heures plus tard sur certains préalables nécessaires à ce mariage porteur.

Pharmacie traditionelle sur un marché du Gabon - © Arias Danger Aimée/gabonreview.com

Le premier de ces pré-requis est la mise en place d’un cadre juridique, «pour établir un lien de confiance entre les deux parties». Car «la mutualisation des moyens n’en sera que plus bénéfique pour les populations, qui ont majoritairement recours à la médecine traditionnelle, dont l’efficacité n’est plus à prouver», a affirmé Paul Marie Loembe, directeur général de la Recherche scientifique, relayé par L’union.

En effet, explique le journal, l’institution d’une réglementation a été mise en projet. Celle-ci permettra de délimiter les compétences et les droits du producteur (Iphamétra), ainsi que ceux du responsable. Car, à terme, il est question pour l’Iphamétra de produire des Médicament traditionnels améliorés (MTA) avec les écorces et autres herbes médicinales apportées par les tradipraticiens.

Selon Paul Marie Loembe, les rencontres de ces journées permettront la mise en place «un modèle innovant de partenariat. L’on ne peut pas parler de revalorisation de la médecine traditionnelle sans partenariats véritables, d’autant plus que les savoirs traditionnels sont détenus par les tradipraticiens isolés ou appartenant à des associations».

Hormis la mise en place d’un cadre juridique, ces journées ont également préconisé, pour la réussite du partenariat Iphamétra/acteurs de la médecine traditionnelle,  la mise en avant de la phytothérapie ou recherche sur les plantes ; l’introduction en médecine, sous la condition que les activités de soins traditionnels se fassent dans les cabinets ; l’exposition des produits issus de la pharmacopée avec proposition de la mise en place d’une journée nationale de la médecine traditionnelle et l’exposition des MTA validés par l’Iphamétra ; la formation des tradipraticiens, à laquelle devront prendre part les chercheurs.

Par ailleurs, rien n’a finalement filtré de la synergie souhaitée entre la médecine traditionnelle et la médecine moderne. Ce vœu figurait pourtant comme l’une des préoccupations majeures de cette manifestation. «Ces journées vont nous donner l’occasion d’échanger entre nous pour comprendre pourquoi ce partenariat n’a jamais existé de fait sur le terrain avant d’asseoir une véritable collaboration tant souhaitée par tous», a d’ailleurs indiqué Paul Marie Loembe à l’ouverture de ces journées. Il semblerait que «l’opposition» médecine traditionnelle/médecine moderne ait encore de beaux restes.

 
GR
 

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