Deux ans après l’interdiction d’exportation du bois en grumes, la mesure porte déjà ses fruits avec une évolution encourageante de la contribution de cette filière dans le PIB.

Usine de déroulage du bois à Owendo.

 

En vigueur depuis janvier 2010, l’interdiction d’exportation du bois en grumes a fait très peu d’élus dans la filière avec la fermeture des petits exploitants forestiers qui n’ont pas pu se doter d’infrastructures nécessaires à la transformation de leur production. Pour rappel, la première mesure annoncée par Ali Bongo lors de son accession au pouvoir en octobre 2009, imposait en effet aux opérateurs de transformer 60% de la production de grumes en 2010, 75% en 2011 et 80% en 2012.

Et deux après, c’est l’État qui s’en frotte les mains puisque la mesure donne raison à son instigateur. Cette réforme a en effet permis l’accroissement en deux ans de la part de la filière bois dans le Produit Intérieur Brut (PIB) du pays, comme l’atteste Hamidou Okaba, directeur général de l’Économie et de la Législation fiscale.

«D’abord, il faut situer cette décision dans une perspective historique. Depuis 500 ans, parce que les Portugais sont arrivés au Gabon en 1472, l’économie gabonaise n’est faite que de chasse et de cueillette. On exporte des ressources naturelles non valorisées, sans valeur ajoutée. C’est un système économique qui enrichit, mais ce n’est pas de manière optimale. Donc, nous avons interdit les exportations de bois en grumes pour qu’il y ait plus de valeur ajoutée au niveau domestique, créer plus d’emplois et distribuer plus de revenus. Pour les opérateurs économiques eux-mêmes, il y a beaucoup à gagner dans l’industrialisation de la filière. Ce que nous avons pu obtenir par cette mesure, c’est que la part du secteur bois dans le produit intérieur brut est passée de 4,5% à 5,2%», a affirmé Hamidou Okaba à Xinhua.

«Donc, en deux ans seulement, les opérateurs économiques ont fini par adhérer à cette vision de l’industrialisation de la filière bois. Et même l’emploi a connu une augmentation substantielle. Donc, c’est tout le monde qui est gagnant dans cette affaire, les produits industriels sont plus stables dans leur demande que les matières premières. Parce que le bois grume chômait au Gabon lorsque nos clients à l’étranger n’avaient pas fini de déstocker. Alors que là ce que nous avons fait, c’est garantir un débouché local à tous ceux qui coupent le bois, puisque la demande locale est forte, les unités de transformation qui ont été créées absorbent très bien le bois coupé», a conclu le fonctionnaire gabonais.

 
GR
 

7 Commentaires

  1. La Fille de la Veuve dit :

    On ne peut réécrire l’histoire tous les matins. Voici le contenu exact du communiqué final du Conseil des Ministres du 05 novembre 2009 : « • l’interdiction, dès 2010, de l’exportation du bois en grumes au profit de la transformation locale de nos essences forestières en vue de créer davantage de richesse nécessaire à juguler le chômage notamment des jeunes et des femmes et d’exporter des produits finis et semi-finis à forte valeur ajoutée. Toutefois, cette mesure doit s’accompagner d’une réflexion globale de nature à revisiter le code forestier notamment en son article 227, ainsi qu’à redéfinir l’objet social de la SNBG et ses moyens d’action tout en imaginant des facilités fiscalo-douanières et administratives susceptibles de permettre aux investisseurs dans l’industrie du bois, de préserver leurs intérêts et de se conformer aux exigences de certification sur le marché international. Les Ministres intéressés par ces questions ont été instruits de mettre en œuvre ces mesures. »

    Il n’y a donc jamais eu d’interdiction graduée. C’est le Code Forestier existant avant l’arrivée au pouvoir d’Ali Bongo qui prévoyait un niveau de transformation de 75% pour 2012.

    Par ailleurs, lorsque Monsieur Okaba affirme que la part du secteur bois dans le PIB est passée de 4,5% a 5,2%, c’est de quelle année a quelle année ?

    Il faut que Monsieur Okaba, qui est Directeur General de l’Economie, indique le nombre d’emplois crées depuis le 1er janvier 2010 dans le secteur bois.

    Enfin, « Ils avancent… » à pas de géant vers le précipice.

  2. maroundou dit :

    je ne comprends pas tout ! ces résultats positifs sont ils prouvés ? combien couterait le bois après transformation ? un gabonais peut il construire sa maison avec du bois ? ça coute cher ! je me pose des simples questions oh !!!

  3. Ambroise Bek dit :

    Pitie
    Comment un DG de l’Economie peut parler avec autant de legerete et d’inconsistance des resultats d’une mesure qui a fait tant de bruit. C’est tout simplement de l’incompetence. M. Okaba devient coutumier du fait. Il prend des postures politiques alors que c’est un fonctionnaire et techniciens.
    Attention M. Ressaisiez vous

  4. miranda dit :

    ok pour la mesure elle est benefique pour l’economie de notre pays.mais profite t’elle a tous? le prix du bois n’a toujour pas baiser nous les gabonais on aimerait profiter des

  5. le conseiller dit :

    Bonjour chers visualiseurs, je pense que dans le cas de Monsieur OKABA, respectablement assis sur le fauteuil de cette Institution depuis l’Ère Omar B.O, ne pourrait nous dire en temps que bon technicien et pragmaticien des faits, autre chose que ce qu’il a non pas appris mais bu, depuis qu’il est royalement assis là, comme tous les autres flatteurs à ce prestigieux fauteuil. Il a laissé les faits au profit des théories flatteuses. Allez, ça suffit comme ça!

  6. le conseiller dit :

    Peut-on réellement rendre compte de la vérité, lorsque depuis près d’un demi siècle on n’a pas cessé de prêter serment sur le mensonge! Faudrait un peu qu’on voit quelle type de constitution se trouve dans ce bréviaire qui sert de prestation de serment. Comment, pendant qu’on semble voir des choses apparemment changer et prendre une autre tournure, des responsables d’administration se permettent de dire des choses à l’image de Monsieur OKABA, sur des éventuels changements du train de vie sans preuves ni sources probables.

  7. la white dit :

    Ah Gabon mon cher pays, jusqu’a quand vas tu subir tes enfants aussi vaniteux les uns que les autres. Toujours en quete d’1 pouvoir de bas etages basé sur 1 encyclopedie a etudier de mensonges. La v érité 1 mot dont on ne retrouve plus au Gabon dans le vocabulaire des gens d’en hauts.

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