Face à l’état d’insalubrité chronique de la capitale gabonaise, l’État gabonais a décidé d’acquérir 70% du capital de la Société de valorisation des ordures ménagères du Gabon (Sovog), qui détient l’exclusivité de la collecte des ordures ménagères à Libreville.

Un camion de ramassage des ordures de la Sovog - © Sovog

«Des discussions avec l’actionnaire principal de la société Sovog ont été engagées. L’État gabonais a acquis une large majorité des parts du capital de cette entreprise», a annoncé, le 29 octobre sur la télévision nationale, Alain Claude Billié Bi Nzé, porte-parole de la présidence gabonaise. Cette démarche intervient au lendemain d’une visite inopinée du président gabonais au marché de Mont-Bouët à Libreville.

Au terme de cette visite, a indiqué le porte-parole du Palais du bord de mer, «le chef de l’État a fustigé l’état d’insalubrité dans lequel se trouve Libreville. A cette occasion, il a estimé qu’il était impérieux de prendre des mesures appropriées afin de trouver des solutions pérennes à cette problématique de l’insalubrité de nos villes».

Selon Alain Claude Billié Bi Nzé, cette perspective a conduit le président Ali Bongo à engager l’État gabonais à être l’acteur principal dans la recherche de solutions, pour que l’agglomération de Libreville et les autres villes du pays soient dotées d’un véritable schéma directeur de propreté.

«Ce nouveau schéma directeur devra impliquer un plus grand nombre d’acteurs privés intervenant dans le secteur de la propreté et concernera notamment la collecte des déchets ménagers, la pré collecte des déchets ménagers dans les quartiers en voie d’intégration, la collecte des déchets industriels et assimilés, l’évacuation des épaves sur le domaine public, la collecte et le traitement des effluents liquides de toute nature ayant des conséquences sur l’environnement, le balayage de toutes les rues dans tous les quartiers, le curage des caniveaux, l’entretien des espaces et jardins publics, l’embellissement et le fleurissement de nos ville», a poursuivi le porte-parole.

Une nouvelle structure est en cours de création qui sera chargée de mettre en application cette nouvelle vision à partir de janvier 2013, a précisé Billié Bi Nzé, soulignant que Libreville est l’une des rares villes au monde où «la collectivité paie pour les industriels, pour les restaurateurs alors que normalement c’est une collecte pour les ménages. Mais ici, même les industriels mettent leurs déchets. On met un terme à cela. Les industriels vont devoir payer, les commerces vont devoir payer et on met en place le principe pollueur payeur».

La décharge de Mindoubé, aujourd'hui totalement saturée - © Arias Danger Aimée/gabonreview.comA en croire la présidence gabonaise, la filière collecte et revalorisation, une fois «bien exploitée» pourrait générer 4000 emplois. En 2002, l’État gabonais a cédé la gestion de la collecte des ordures ménagères à la Sovog au terme d’une convention. Depuis quelques années, cette société n’arrive plus à remplir pleinement ses missions du fait de la saturation de l’unique décharge publique de Libreville.

Pourtant la concession signée avec l’État prévoyait la mise à disposition de la Sovog d’un terrain pour le montage d’une usine de traitement et de valorisation des ordures collectés. Nul doute qu’avec l’entrée de l’État au capital de l’entreprise, les choses devraient s’accélérer, d’autant plus que le matériel nécessaire au montage de l’usine est déjà dans les entrepôts de la Sovog. Cela préfigure-t-il une capitale plus propre au premier trimestre 2013 ? Il faut l’espérer, car dans le cas contraire le gouvernement n’aura plus d’excuses.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. mop dit :

    Ah Ah Ah Ah Ah Ah Ah Ah Ah Ah Ah Ah Ah Ah Ah Ah Ah Ah Ah Ah Ah Ah, ne me faite pas rire, le Gabon veut être actionnaire majoritaire dans cette société pour quoi faire???? On a vu ce qui s’est passé avec la SGA, l’état est capable de faire quoi, qu’on ne sait pas déja?? Ou l’objectif est de transformer la SOVOG en Agence CONTRE l’insalubrité !! Ah Ah Ah Ah Ah Ah Ah Ah Ah Ah Ah Ah Ah Ah Ah Ah Ah Ah Ah Ah Ah Ah, ne me faite pas rire! BIG LOL

  2. Elvis NTOKO dit :

    toujours la fuite en avant!!!!! les ordures ne sont pas ramassées parceque l’Etat ne tient pas simplement ses engagements,ils ont incapables de payer la SOVOG et maintenant ils trouvent de l’argent pour racheter les actions de la SOVOG, simplement idiot et absurde. on rachete SOVOG et puis quoi encore? quelle compétence l’etat possède t-il dans la gestion des ordures? aucune! on va finir par creer un semblant d’agence et on fera appel probalement à des prestataires pour la gestion, ce qui reviendra au meme schema de départ. Vraiment Emergence intélligence Zero

  3. ni lire ni écrire dit :

    En attendant, ça va déjà -un tout petit peu- mieux…

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