A la demande du Parti national panafricain (PNP), les Togolais de la diaspora, notamment ceux de Libreville, ont organisé le 19 aout un sit-in, devant leur ambassade pour réclamer, entre autres, le retour à la Constitution de 1992 permettant la limitation du mandat du président de la République à deux.

Les Togolais manifestant devant leur ambassade à Libreville, le 19 août 2017. © D.R.

 

Les Togolais manifestant devant leur ambassade à Libreville, le 19 août 2017. © D.R.

Organisée simultanément dans certaines villes du Togo et dans celles où se trouve la diaspora togolaise, la manifestation lancée par le Parti national panafricain (PNP) a été très courue à Libreville. Dans la capitale gabonaise, des centaines de manifestants avaient répondu à l’appel du PNP.

Les membres de ce parti revendiquent le retour à la Constitution de 1992-modifiée en 2002- permettant la limitation des mandats présidentiels à 10 ans au plus, le scrutin présidentiel à deux tours et le vote des Togolais installés à l’étranger.

L’opposition togolaise exigeait également une recomposition de la Cour constitutionnelle et de la Commission électorale. «Nous sommes fatigués de ce régime. On ne veut pas des réformes qu’ils nous annoncent là avant les prochaines élections», a déclaré l’un des manifestants de Libreville.

«Nous voulons des élections à deux tours, un mandat de 5 ans renouvelable une fois et le vote de la diaspora togolaise», martelaient ces manifestants avant que la police gabonaise n’intervienne pour les disperser. Ce qui a d’ailleurs conduit à l’interpellation d’un des leaders de cette manifestation au moment où il lisait un mémorandum adressé au président Faure Gnassingbé.

Face à la crainte des débordements, le représentant de Lomé à Libreville aurait fait une demande expresse à la police gabonaise pour le maintien de l’ordre et de la sécurité. Ceci d’autant que la manifestation se passait hors de l’ambassade. «Nous voulions nous rassembler dans notre ambassade, mais l’ambassadeur a fermé les portes. Il nous a laissé à la rue. C’est pour cela que vous nous retrouver ici», expliquaient, dans le tumulte, des manifestants aux policiers.

Au pouvoir depuis 2005, après la mort de son père Gnassingbé Eyadéma, Faure Gnassingbé a été élu trois fois de suite : 2005, 2010 et 2015.

 
GR
 

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