Le 26 mars dernier, le gouvernement a annoncé une enveloppe de 13,2 milliards de francs CFA dans le cadre du Projet de développement et d’investissement agricole au Gabon (Prodiag). Qui est concerné par cette aide qui vise à mieux valoriser les potentialités agricoles du pays ?

Mraîchères Gabon

Un certain nombre de conditions s’imposent en effet pour cette accéder à cette manne. Selon l’Institut gabonais d’appui au développement (Igad), initiateur du projet, il faut avant tout être Gabonais et aimer le travail de la terre, être intéressé à gérer de façon pérenne une exploitation agricole, être âgé de 25 à 50 ans (sans distinction de sexe), être valide physiquement.

A ces pré-requis s’ajoute le fait qu’il faut savoir lire, écrire et calculer, avoir des ressources minimales personnelles matérielles et financières et être sociable (ouvert à la vie et au travail de groupe). Toutefois, souligne l’Igad, «les appuis ponctuels (formation, conseil technique, etc.) sont possibles à l’endroit des non Gabonais exerçant dans les zones d’intervention du projet».

Abordant la question du choix des terrains agricoles, l’institut indique que ceux-ci doivent être situés en zone rurale ou périurbaine, à moins de 2 kilomètres des habitations ; avec l’obligation d’avoir une superficie minimale de 10 hectares et un sol agronomique (exempt de rochers ou latérite) accessible en véhicule toute l’année.

Enfin conclu l’Igad, «le relief devra être relativement plat (pente inférieur à 5%) et la présence d’un cours d’eau serait un avantage». Pour rappel, l’enveloppe permettra d’améliorer la production agricole actuelle, de créer 1070 unités de production et 3000 emplois. Selon les estimations, 13 600 tonnes de produits seront récoltées pour un chiffre d’affaires annuel 3,5  milliards de francs CFA.

Prévu pour une durée de 5 ans, de 2011 à 2015, le Prodiag couvrira les départements les plus dynamiques dans le secteur agricole dans chacune des 9 provinces du Gabon. Il a pour but de renforcer les capacités des acteurs privés et associatifs des filières prioritaires afin d’optimiser le développement durable de la filière agricole. Le projet est financé à hauteur de 79% par un prêt contracté auprès de l’Agence française de développement (AFD) et par l’État gabonais à hauteur de 21%.

 
GR
 

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