Lancée en 2000, la liquidation de l’Office du chemin de fer Transgabonais (Octra) n’est toujours pas close. Outre des recouvrements qui traînent, les questions foncières  retardent le processus.

Un train de l’Office du chemin de fer Transgabonais (archives). © D.R.

 

Louis Aleka Rybert, le liquidateur de l’Octra. © D.R.

«Ce sont de gros problèmes fonciers qui font parler de la liquidation de l’Octra», a déclaré, dans une interview accordée au quotidien L’Union, le liquidateur de l’Office du chemin de fer Transgabonais (Octra). Selon Louis Aleka-Rybert, la procédure de liquidation de l’Octra lancée il y a 19 ans, ne peut être apurée à cause des actifs à vider. S’il assure que la liquidation de l’Octra n’est pas la seule dans cette situation, celles d’Air Gabon ou de la Banque gabonaise du Luxembourg (BGL) n’étant pas clôturées, il indique que les problèmes fonciers sont source de blocage.

La liquidation de l’Octra, a-t-il rappelé, n’est pas une liquidation judiciaire, mais une liquidation à l’amiable décidée par l’État. À ce titre, un rapport d’activité est fait chaque année et soumis au gouvernement (via les ministres des Transports et des Finances), qui décide de la poursuite du processus. Cependant, bien qu’il s’agisse de la liquidation d’une entreprise publique, aucun budget n’a jamais été décaissé depuis le lancement du processus.

«Jusqu’à ce jour, la liquidation de l’Octra n’a rien coûté à l’État», a-t-il fait savoir, signifiant que son fonctionnement est rythmé par les encaissements qui peuvent s’effectuer. Or, a-t-il révélé, le décès du directeur de la Cofet, l’opérateur technique pour les questions foncières, a fait perdre plusieurs années de travail. Le domaine privé de l’Octra à Owendo dispose de 6 titres fonciers de masse. Conséquence, «les morcellements et les cessions ne peuvent se faire en quelques mois». Ceci, d’autant plus que le prix des cessions de terrains est passé de 3.500 francs CFA le m2 à l’origine, à 80.000 francs CFA le m2 aujourd’hui.

Hausse du prix des parcelles

Selon Louis Aleka-Rybert, le prix préférentiel de 3.500 francs CFA n’était destiné qu’aux seuls anciens cheminots qui voulaient acquérir leurs villas, terrains compris, y compris les anciens cheminots qui n’étaient pas logés. Tout autre acheteur devait tenir compte de son statut et du prix du marché. «La liquidation de l’Octra n’étant pas subventionnée par l’État, la vente était ouverte à tout acquéreur potentiel», a-t-il précisé.

Par ailleurs,  les anciens cheminots veulent amener les cheminots actuels à intégrer leur démarche. Ce qui pose problème. Pour un parc initial de 286 villas à vendre en 1999, à la cité d’Owendo, au 31 décembre 2018, 265 villas ont été vendues à leurs occupants qui détiennent aujourd’hui des titres fonciers. Les 21 autres n’ont toujours pas été payées par leurs occupants, car, assure Louis Aleka-Rybert, «certains espèrent les obtenir gratuitement alors qu’ils avaient reçu leurs droits comme tous les autres».

À en croire le liquidateur, ceux qui ont obtenu les terrains nus les revendaient «trois à quatre fois plus chers pour pouvoir engranger des plus-values substantielles». Eu égard à cet état de fait et la sollicitation de la zone d’Owendo, le prix du m2 a été porté à 80.000 francs CFA. «Aujourd’hui je dispose d’une décision signée des deux autorités de tutelle qui fixe de façon modulée, le prix de vente desdites parcelles en tenant compte des profils des différents acquéreurs potentiels», a-t-il dit. Tous ceux qui n’ont  pas payé les parcelles qu’ils occupent courent le risque de se voir expulsé même s’ils sont en attente de réponse après avoir lancé la procédure d’acquisition.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. ACT service immobilier Gabon dit :

    Bonjour,nous venons par la suite savoir comment rentrer en contact avec vous pour le l’achat d’un bien se trouvant du côté du dispensaire d’owendo, j’ai cité l’école le petit train.

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