Les écrivains gabonais Peter Stephen Assaghle et Benicien Bouschedy ont lancé, ce lundi 10 décembre à Agadir au Maroc, leur premier «Apéro littéraire», qui les conduira dans cinq autres villes du royaume chérifien, jusqu’au 19 décembre prochain, pour la promotion de leurs différentes œuvres et de la littérature gabonaise.

Les écrivains gabonais Peter Stephen Assaghle et Benicien Bouschedy ont lancé, ce lundi 10 décembre à Agadir au Maroc, leur premier «Apéro littéraire». © D.R.

 

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Après la France, les «Apéros littéraires» initiés par Peter Stephen Assaghle se sont déportés au Maroc ce lundi 10 décembre, avec une première édition à Agadir. Seulement, pour cette nouvelle aventure, l’auteur de Ma mère se cachait pour pleurer (La Doxa, 2018), n’est pas seul. S’est joint à lui Benicien Bouschedy, jeune poète gabonais engagé. En se rendant au Maroc, les deux écrivains visent un but : rendre plus accessibles leurs différentes œuvres, et partant, faire la promotion de la littérature gabonaise, mal connue dans ce royaume.

«Le Maroc a été choisi comme destination pour nos apéros littéraires eu égard aux sollicitations maintes fois formulées par les jeunes Gabonais qui y étudient, et le lectorat marocain avec lequel nous sommes en contact qui ne cessent de pointer du doigt la difficile accessibilité des ouvrages gabonais en terre chérifienne, justifie Peter Stephen Assaghle. C’est donc avec la complicité de l’UGM (Union des Gabonais du Maroc) que Benicien Bouschedy et moi-même proposons nos ouvrages à la découverte des Gabonais vivant au Maroc. L’autre objectif est de séduire un nouveau lectorat, qui n’est pas forcément connaisseur de la littérature gabonaise.»

Aussi, l’auteur de Ce que pensent les infidèles (La Doxa, 2018) et Dites au roi d’aller au diable (La Doxa, 2016), assure que les prix des œuvres qui seront mises à la disposition du public jusqu’au 19 décembre prochain à Marrakech seront abordables, allant de 110 Dhs à 130 Dhs.

Loin de considérer que cette initiative porte essentiellement sur la vente des ouvrages de leurs œuvres, Benecien Bouschedy assure que «le but de [leur] démarche est d’aller à la rencontre de [leur] lectorat et de conquérir ceux qui [les] découvrent».

«Il n’y a pas de gêne à dire que la littérature gabonaise est peu connue, malgré son abondance et la pertinence de ses thématiques, du fait de son inaccessibilité. Au moment où de plus en plus de jeunes se laissent emporter par toutes sortes d’appétits, sauf celui du livre, il est du devoir de chacun de proposer une méthode de vulgarisation pour toucher le maximum. Car écrire est inutile si on n’est pas lu. Et nous savons également que personne ne fera la promotion de nos œuvres que nous-mêmes. Voilà nos motivations, à côté desquelles nous partons des réseaux sociaux, pour créer et multiplier les canaux d’échanges à partir desquels la littérature gabonaise trouvera un écho comme toutes les autres littératures sous régionale», à déclaré le poète de Malinga, auteur de Silences de la contestation, Cendre de Maux et Rêve mortel  (La Doxa).

Après Agadir, le duo se rendra à Casablanca le 12 décembre, à Fès le 14 décembre, à Rabat le 15, à Mohammedia le 16 et à Marrakech le 19 décembre.

 
GR
 

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