Le poète a présenté, vendredi 17 mars à Libreville, son recueil de poèmes au public gabonais. Une œuvre dans laquelle l’auteur guadeloupéen évoque la quête de ses origines et clame son appartenance à la communauté rasta.

Tony Ferbac (micro), le 17 mars à Libreville. © Gabonreview

 

A 62 ans, sa quête a commencé il y a bien longtemps. «Bien avant le ventre de ma mère», précise-t-il. Mais cette année, c’est un pas de plus qui a été franchi. Et pas qu’un peu ! Pour la première fois, Tony Ferbac a foulé le sol africain, la terre de ses ancêtres. Si le Gabon et sa capitale, Libreville, lui ont ouvert les bras le temps d’un bref séjour, l’artiste a souhaité partager sa joie avec les amateurs de littérature de ce pays. Il leur a présenté, vendredi 17 mars, son œuvre Bribes recueillies au versant nord (Rastaman Ediction, 2016). Une œuvre autoéditée répartie en deux, en plus d’un long poème faisant office de prologue, où il transcrit ses espoirs, ses regrets face à diverses réalités vécues par d’autres que lui à qui la métropole (Paris) a montré son plus laid visage.

© Gabonreview

La première partie du recueil évoque, en effet, la quête des origines de l’auteur. Tony Ferbac y évoque ses «Rêves», célèbre sa «Chance» d’être «Libre», «Malgré» le déchirement d’une séparation d’avec son père, une femme, une partie de son histoire de «nègre» convaincu. Et si l’artiste poète, illustrateur, musicien et chanteur assure qu’«Il n’a pas d’adieu» pour qui est en perpétuelle recherche du véritable sens de son existence, la seconde partie de l’œuvre révèle le côté spirituel de son auteur. Rasta «depuis toujours», Tony Ferbac ne manque pas de célébrer Haïlé Sélassié Ier. «Danse dans l’objectif», «Le moyen» et «C’est pas la question» sont autant d’odes dédiées au dernier empereur d’Éthiopie. «Haïlé Sélassié, c’est un homme sur la base de ce que nous savons de ce que peut-être un homme, mais en réalité, nous n’en savons rien. Le rastafari c’est d’abord connaître sa majesté Haïlé Sélassié. Et connaissant sa majesté, on connaît l’homme dans sa dimension qui est incroyable», a tenté d’expliquer l’auteur au cours de son échange avec le public.

Pourtant, pour parvenir à ce premier recueil de poème, «ça n’a pas été facile», a reconnu l’auteur. Et ce n’est pas avant tout pour des questions liées à sa production que Ferbac a lui-même financée, mais plutôt de la sélection des textes à retenir. «Le choix a été difficile. Mais le plus difficile aussi a été de faire des coupes, surtout que tout est lié, tout est articulé dans cet ouvrage. Un travail dans ce sens a été fait, pour voir comment les événements de la vie, de ma vie s’articulent, comment nos décisions s’articulent jusqu’à ce qu’on soit construit».

La présentation du recueil de poèmes de Tony Ferbac à Libreville a été rendue possible par le Bureau régional de l’Organisation internationale de la Francophonie pour l’Afrique centrale (Brac). L’œuvre du poète rasta est en vente sur commande au Gabon via le Brac.

 
GR
 

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