La cessation du statut des réfugiés congolais vivant au Gabon et l’occupation de l’entrée du bureau du HCR Libreville par un groupe d’anciens réfugiés refusant l’alternative proposée, ont été explicités à la presse de ce 17 février. Déguerpis du HCR par la police, les manifestants congolais ont réitéré leur sit-in devant le PNUD-Gabon ce même jour.

Bus de transport du HCR au poste frontière, pour les réfugiés congolais ayant choisi de rentrer chez eux (août 2011)


A la faveur d’une conférence de presse animée le 17 février au siège de la Croix-Rouge gabonaise, les représentants du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) ont explicité le sit-in des réfugiés congolais qui entravent l’accès à leurs bureaux depuis le 2 février dernier.

«Depuis le 2 février, un groupe d’anciens réfugiés s’est assemblé et occupe l’entrée du bureau du HCR (…) Leurs représentants ont indiqué que les anciens réfugiés de ce groupe souhaitaient relancer le HCR au sujet de leur requête de réinstallation vers un pays tiers», a déclaré Louis Michel Mboana, Représentant du HCR à Libreville, qui n’a pas manqué de mentionner les discussions entreprises, en collaboration avec les autorités gabonaises, avec ces manifestants dès l’entame de leur rassemblement devant les bureaux du HCR.

«Le HCR a apporté des clarifications en expliquant que la réinstallation n’est pas une alternative aux deux autres options principales que sont le rapatriement volontaire ou l’intégration au Gabon, mais qu’elle a une ampleur limitée et répond à des critères particuliers», a poursuivi Louis Michel Mboana.

Louis Michel Mboana, Représentant du HCR Libreville, durant la conférence de presse du 17 février 2012

 

Afin de trouver une solution pour ce groupe, le HCR a sollicité des autorités gabonaises un délai de grâce pour permettre aux anciens réfugiés en situation d’illégalité de faire un choix entre les deux options principales proposées.

«La réinstallation de masse est une solution impossible, par contre le HCR est disponible à faire un plaidoyer pour obtenir des fonds supplémentaires pouvant permettre la prise en charge des cartes de séjour et du rapatriement volontaire pour les personnes qui n’ont pas encore choisi entre ces deux solutions principales proposées et qui en exprimeraient le désir», a précisé le Représentant du HCR Libreville.

Selon les chiffres du HCR, depuis le début de l’année 2011, 711 réfugiés et demandeurs d’asile congolais y compris les anciens, ont été rapatriés volontairement. 1572 cartes de séjour ont été délivrées, 229 demandes de carte de séjour sont en cours de traitement par la Direction générale de l’immigration (DGDI). 3200 personnes sont couvertes par l’option d’acquisition de carte de séjour, y compris les dépendants de moins de 16 ans, non éligibles. 255 personnes préalablement identifiées comme ayant besoin de réinstallation et dont la liste a été transmise au ministère des Affaires étrangères, sont en cours de procédure. 103 cas de réinsertion ont été formellement acceptés par les États-Unis et les autres ont leur dossier en cours d’examen et de soumission aux pays de réinstallation. Et sur 84 demandes d’exemption examinées par la sous-commission d’éligibilité les 26 et 29 août 2011, dix familles représentant 36 personnes, ont été exemptées soit un taux d’acceptation de 12%

Dans l’après-midi de ce 17 février, les réfugiés congolais en sit-in devant les bureaux du HCR-Libreville ont été déguerpis de force par la police. Au cours de cette charge policière, six hommes et deux femmes ont été interpellés par la police et amenés, vraisemblablement, à la préfecture de police de Libreville. Un peu plus tard, en fin d’après-midi, les manifestants congolais éparpillés du HCR-Libreville, ont été signalés au siège du PNUD à Libreville où ils ont démarré un autre sit-in.

Aux dernières nouvelles, la plupart d’entre eux ont été arrêtés par la police, aux environs de 21 heures. Ils devraient, selon une source policière, faire l’objet d’une opération spéciale de rapatriement vers leur pays après une nuit à passer à la préfecture de police de Libreville et des formalités d’urgence à la Direction générale de l’immigration.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. MAURICE dit :

    la guerre est finit rentrer chez vous un point c est tout et soyer un peu fiere de vous

  2. aubin Manfoumbi dit :

    pourquoi refuser de rentrer chez soi? déjà qu’il n’y a plus de problème au Congo. toute nation a besoin de tous ses fils pour sa construction. il est donc possible que tout ce monde fut sans emploi ou habitait les villages les plus reculés et qu’au contact de la civilisation à Libreville, veut tirer profit du HCR pour une émmigration opportuniste, Il est franchement difficile de nous aider nous les Noirs.

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