Interpellé chez lui ce 22 décembre 2014 dans la matinée, Me Louis Gaston Mayila a failli y passer la nuit. Accusé d’être à l’origine du vandalisme à l’Université Omar Bongo (UOB), nombreux pensent à un acharnement contre cet homme politique qui venait d’affirmer que «le Gabon va mal».

Louis Gaston Mayila, le 19 décembre 2014 à son domicile de Libreville. © Gabonreview
Louis Gaston Mayila, le 19 décembre 2014 à son domicile de Libreville. © Gabonreview

 

Me Louis Gaston Mayila, président de l’Union pour la nouvelle république (UPNR), plusieurs fois ministre sous Omar Bongo, a été gardé à vue au B2 (deuxième bureau – service de contre ingérence de la Sécurité militaire) de 8 à 23 heures. Selon des sources familiales, les autorités l’accusent d’avoir financé des jeunes pour commettre les actes de vandalisme tout récemment survenus à l’Université Omar Bongo (UOB) et marcher avec le Front de l’opposition à Rio, le 20 décembre dernier. Ce que réfutent ses proches.

Pour mémoire, une trentaine d’étudiants avaient manifesté, le 16 octobre dernier, en vue de réclamer la libération de Me Louis-Gaston Mayila, alors prévenu et privé de liberté pour une supposée affaire de contrefaçon de billets de banque. Vraisemblablement, ayant recouvré une liberté provisoire, ces étudiants auraient rendu visite au leader politique. Pour les parents de Me Mayila, il est une tradition, chez les hommes politique, d’offrir une collation à leurs invités ainsi que de quoi s’acquitter des frais de transport. Rien de plus. «Après chaque rencontre de ce genre, nous offrons un cocktail à nos invités, mais cette fois-ci le pot d’honneur n’ayant pas été apprêté, le président à donné de l’argent à chaque groupe pour payer les frais liés au transport et pour une collation. Nous ne comprenons pas pourquoi Me Mayila va financer une marche dont il n’est pas organisateur», s’est étonné un proche avant qu’un autre n’en vienne à souligner que le cabinet de Me Mayila est l’avocat de l’UOB. «Nous ne pouvons pas commanditer des actes de vandalisme chez notre propre client», a expliqué un fils de Mayila, avocat comme son père.

Louis Gaston Mayila a animé une conférence de presse, le samedi 20 décembre dernier à son domicile, plusieurs jours après sa remise en liberté provisoire concernant l’affaire sus citée, encore pendante au niveau la justice. A l’occasion, il a affirmé que «le Gabon va mal», soulignant que pour la «première fois dans notre histoire, nous sommes privés du minimum vital, c’est-à-dire l’eau, l’électricité, le carburant pour faire marcher nos voiture, les soins de santé primaire, l’école pour tous nos enfants et qu’on me permette de le dire, ou de le redire, que la place des étudiants n’est pas en prison, mais à l’université». Souhaitant qu’on mette en prison ceux qui poussent les étudiants dans les rues, il a précisé que ceux qui manipulent ces jeunes gens sont connus. Le patron de l’UNPR a également regretté la violation de la franchise universitaire, donnant pour preuve les forces de police et de gendarmerie en permanence cantonnées à l’université.

Ces déclarations auraient-elles un lien avec les faits dont est maintenant accusé l’homme politique qui a d’ailleurs appelé au dialogue politique. «Vous voyez Mayila financer une marche ?», a interrogé en riant Jean Ping joint au téléphone. Pour certains observateurs, Me Mayila serait victime d’un harcèlement de la part des autorités. La version de ces derniers n’a pu être recueillie, même pas de Sidonie Flore Ouwé, procureur de la République, qui a quitté le B2, une demi-heure avant la relaxe de Louis Gaston Mayila.

 

 
GR
 

10 Commentaires

  1. la dimension dit :

    le congossa du moment:  » le Gabon va bien ». fiction ou realité ? que ceux qui ont ds yeux saints essaient d’orienter ceux qui voient mal.

    • Ditsoga dit :

      Pour nous qui vivons les réalités du bled, rien ne va. Dans quel domaine peut-on nous dire que ça ? En politique rien ne va ! En sport rien ne va ! L’école n’en parlons pas. En économie pire encore ! Les routes ? Les sociétés étatiques ou paraétatiques ? Vraiment il faut-être aveugle ou sourd pour n’est pas comprendre que le pays va mal. Et même de mal en mal. Qu’avons nous fait au bon Dieu pour mériter cela ? Peut-on nous dire pourquoi la RTG qui est pourtant le tam tam du pouvoir rentre en grève ?

  2. Minko dit :

    Me Mayila est un intriguant , OPPOSANT le jour ,PDGiste la nuit ….

  3. le 9 dit :

    il a une dette à payer et le créancier c’est le …..

  4. Le Guisir dit :

    Tous les Guisirs et tous ceux qui sur ce cite pronent une justice independantes sont invites a signer une motion en cours de redaction pour le soutien de Mayila.

  5. Etre libre dit :

    Les justes pédés ne savent plus par quel s1 se vouer, ils voient la politique partout. Un enfant jette les pierres sur un passant, ce sont les opposants qui l’ont envoyé. Les pétroliers font leur greve,ce sont les opposants qui ont envoyé, les étudiants font greve,ce sont les opposants qui ont envoyé,les petroliers revandiquent, c’est Myboto et Ping, si la pluie tombe pendant une marche des pédés,on dira aussi que c’edt Ping et sa clique. Où allons-nous?

  6. CANTON LEYOU dit :

    Des élucubrations du pouvoir aux abois

  7. chance dit :

    c’ est magnifique ! tous tremblent ! le peuple doit maintenir la pression !

  8. murucocu dit :

    Chassez tous les policiers gendarmes militaires locataires mettez les dehors de vos maisons

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