Les responsables des partis politiques de l’opposition gabonaise réunis au sein de l’Union des forces du changement (UFC) ont livré une déclaration condamnant l’intrusion d’un commando armé et encagoulé dans le domicile de Me Ndaot Rémbogo, président du Parti pour le développement et la solidarité sociale (PDS), sis au quartier Haut de Gué-Gué dans la nuit du 16 au 17 septembre dernier.
Gabonreview.com - Cambriolage - © D.R.
Se penchant sur le climat sociopolitique qui règne actuellement au Gabon et sur les embûches dressées, selon l’UFC, par le pouvoir en place depuis le lancement de cette coalition à Mouila et après le discours du président Ali Bongo Ondimba devant le Parlement réuni en congrès, les membres de l’opposition ont, le 19 septembre dernier, condamné avec force des méthodes barbares qui rappellent celles des pays totalitaires.
«Depuis quelques semaines, le climat politique au Gabon est marqué par des faits qui n’augurent pas de lendemains sereins. Ce climat délétère, il faut le dire, est aussi la réponse du pouvoir à l’unité de l’opposition qu’il a toujours redoutée, allant même jusqu’à tenter d’introduire, par ses méthodes bien connues, la division au sein de l’UFC. C’est peine perdue. Mais ces faits sont surtout la réponse armée à l’appel de la majorité des Gabonais à la tenue sans délai de la conférence nationale souveraine que nous soutenons de toutes nos forces et que le pouvoir PDG et ses alliés redoutent par-dessus tout», ont déclaré les membres de l’UFC dans une déclaration lue par Jules Aristide Bourdès Ogouliguendé.
«Dans la nuit du 16 au 17 septembre au lendemain de la déclaration de l’Union des forces du changement, en réaction au discours de monsieur Ali Bongo Ondimba devant le Parlement réuni en Congrès, un commando armé et encagoulé de cinq (5) personnes s’est introduit au domicile de Me Ndaot Rémbogo président du Parti pour le développement et la solidarité sociale (PDS), sis au quartier Haut de Gué-Gué. Après avoir ligoté le gardien, il a procédé à une destruction en règle de tout ce qui pouvait l’être sortant du sommeil dans une peur traumatisante sa fille qui dormait. Fort heureusement, Me Ndaot Rémbogo ne s’y trouvait pas. Cette expédition nocturne n’est pas sans rappeler celles effectuées dans les mêmes conditions dans les installations abritant TV+ il y a quelques jours», ont rappelé les membres de cette coalition politique tout en exprimant leur sympathie et leur soutien à celui qui a été la cible des hommes encagoulés, Me Séraphin Ndaot.
Pour l’opposition, «en cherchant à atteindre ce haut responsable de l’UFC qu’est Me Ndaot, le pouvoir établi ne cherche-t-il pas ici à rééditer son exploit de triste mémoire du lâche assassinat de Joseph Rendjambe lui aussi originaire de la même province, pour faire porter la responsabilité des troubles éventuels sur cette province déjà lourdement éprouvée à la suite du coup d’État électoral de Monsieur Ali Bongo ! Le régime aurait élaboré une liste noire des personnalités de l’opposition à éliminer. André Mba Obame, Zacharie Myboto, Jean Eyeghe Ndong, Jules Aristide Bourdès Ogouliguendé, Louis Gaston Mayila, Chantal Myboto et son époux figureraient sur cette liste».
Selon l’UFC, le combat politique est avant tout un combat d’idées et c’est dans cette logique qu’elle inscrit son action pour la liberté, la démocratie et l’alternance politique au Gabon.

 
GR
 

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