Sommés de vider les lieux au plus tard le 22 décembre, les étudiants résidents au campus de l’Université Omar Bongo (UOB) se sont pliés à la décision du rectorat.

Le remue-ménage dans les pavillons, le 22 décembre 2014. © Gabonreview
Le remue-ménage dans les pavillons, le 22 décembre 2014. © Gabonreview

 

Campus de l’UOB, le 22 décembre 2014. © Gabonreview
Campus de l’UOB, le 22 décembre 2014. © Gabonreview

Un curieux remue-ménage a lieu à l’Université Omar Bongo (UOB), depuis le 21 décembre courant, à la suite de la diffusion, sur l’antenne de Gabon Télévision, d’un communiqué émanant du conseil rectoral de ladite institution académique. Sommés de vider les lieux par une décision que l’on dit basée sur des textes précis comme pour se justifier et tenter de prévenir les nombreuses critiques, les étudiants résidents au campus universitaire ont été contraints de faire leurs bagages et de trouver précipitamment un nouveau gîte. Si la lourde décision, qui a été suivie de trois autres, a du mal à passer, les autorités rectorales assurent pourtant qu’elle méritait d’être prise pour des raisons de sécurité. Elle serait conforme à l’article 27 des statuts des universités nationales et des établissements d’enseignement supérieur publics, ainsi qu’à l’article 40 de la loi 21/2000 du 10 janvier 2001 déterminant les principes fondamentaux de l’enseignement supérieur en République gabonaise. Mesure d’urgence ou fébrilité des autorités rectorale ? Des doutes subsistent.

En effet, la décision de Marc Louis Ropivia et ses collaborateurs ne convainc pas beaucoup et suscite de nombreuses interrogations au sein de la communauté estudiantine. «Comment devront se débrouiller les résidents qui n’ont aucun lieu de chute à Libreville ?», s’est interrogé, à juste titre, un résident du pavillon A, visiblement désabusé. S’il dit ne pas être dans la situation de ceux dont il se fait le défenseur, il n’en demeure pas moins que la décision brusque voire brutale du conseil rectoral est sujette à quelques critiques. Pour les «campusards», elle procède d’une peur des autorités qui n’a rien à voir avec les justifications données officiellement. «C’est encore une affaire politique, ça !», lance une étudiante au département de Lettres modernes. Pour d’autres, la décision, bien que «difficile à avaler», méritait d’être prise pour diverses raisons, notamment la nécessité de «faire le ménage» au sein de cette résidence où, dit-on, vivent des individus ayant achevé leurs études depuis quelques temps, et d’autres ne s’étant plus acquitté des droits de résidence depuis plusieurs années. «L’occasion est donnée aux responsables du COU-UOB (Centre des œuvres universitaires) de penser à nouveau à la réfection des bâtiments en très mauvais état», estime un autre étudiant.

La reprise des cours à l’UOB étant annoncée pour le 5 janvier 2015, le temps des vacances précipitamment accordées ne permettra certainement d’entreprendre les travaux de réfection. L’on s’en tient donc à la «mesure de sécurité» évoquée par le conseil rectoral qui n’a, somme toute, initié aucune «mesure» d’aide pour les résidents vivant loin de leurs familles.

 

 
GR
 

10 Commentaires

  1. la dimension dit :

    imcapable d’assurer leur devoir enver la pop. et ils se permettent de chasser vider ds etudiants. vraiment ou va le monde. ya ds enfants a l’etranger qui jusqu’a lirs n’ont pas percu leur bourse comment vont ils faire ??? vraiment vs m’excuserez mais le Gabon vire totalement dans la derive et ceux a cause de certaines personnes de mauvaise foi.

  2. MATSOTSE dit :

    Une fois de plus on prend des décisions sans se soucier des conséquences. Que vont devenir ces étudiants qui n’ont aucun parent à Libreville où le coût du loyer est devenu exorbitant ? Si trouble il y’a eu, pourquoi après avoir déployer les « Forces de l’ordre » dans le campus universitaire en venons au point de chasser soudainement les « campusards »?Certes pour d’autres cette volonté manifeste permettra d’éclaircir au niveau du « COU et du CNOU » un plusieurs aspect notamment le statut réel des locataires du campus. Mais une fois encore si les choses avaient été prises autrement en octroyant par exemple un délais raisonnable afin de faciliter aux uns et aux autres de prendre leur responsabilité cela allégeraient la situations des étudiants.

  3. le 9 dit :

    ça coule de partout. attention au triangle du feu ou il ne manque qu’un paramètre.

  4. Ngouss Mabanga dit :

    Demain vous serez les premiers à l’ovasionner quand viendra ds vos locaux en criant »Ya Ali, Ya Ali! »
    et bien c’est ce Ya Ali qui vous fout à la porte aujord’hui.

  5. Le Miroir de la petite émergence dit :

    Pauvres étudiants…

  6. Tanko dit :

    Tanko:
     Toux ceux qui s’opposent aux émergents font semblant de ne rien voir. Bon Dieu mais ouvrez les yeux!
    Tout va bien les eleves sont 30 par classe; on peut se  loger où on veut, l’eau et l électricité couvrent toutes les villes à 100 % et les villages à 85%, les transports sont modernes et suffisants.
    L’espérance de vie est passee à 70 ans au lieu de 52 ans en 2013.
    Les excédents budgétaires alimentent le compte des générations futures.
    Les universités attirent les etudiants de la sous région.
    Genial! mais de quoi se plaint -on?
    Merci les émergents on va bientot faire une quête pour vous dresser des statues pour cette excepttionnelle transformation de notre pays en ilot de prospérité .
    Merci les émergents. Quel exceptionnel travail avec seulement 15.000 milliards de fcfa sur 5 a

  7. LaForce dit :

    Bien sûr que c’est une affaire politique, c’est pour loger les milices.

  8. bdkmli dit :

    c’est vraiment regrettable,voir nos frères et sœurs à la rue comme des vulgaires bandits,hoooo!!! vive ya Ali quand tu reviendras de la présidence avec des cadeaux par milié, nous t’accueillerons toujours et en slogan, ya ALI ya Ali ya Ali.président de médiocrité

  9. Anatole dit :

    Vraiment ces jeunes étudiants ont vraiment souffert pour rien. Mais ce que nos dirigeants oublient c’est que le gabon nous appartient tous. Désolé!!!!! Pitié pour lui ce gorille habillé.

Poster un commentaire