Le Ministre de la Forêt, de l’Environnement et de la Protection des ressources naturelles et l’ambassadeur de bonne volonté de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale ont confronté leurs avis sur la criminalité faunique et les moyens d’y remédier.

Patrick Mboma  et Nelson Messone, le 4 septembre 2014 à Libreville. © Gabonreview
Patrick Mboma et Nelson Messone, le 4 septembre 2014 à Libreville. © Gabonreview

 

Face à la montée du braconnage, la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) multiplie les efforts en vue d’éradiquer ce mal. Ambassadeur de bonne volonté pour cette cause, l’ancien footballeur Patrick Mboma est à Libreville pour une campagne de plaidoyer axée sur la criminalité faunique, en général, et la lutte contre le braconnage des éléphants, en particulier. Dans ce cadre, il a longuement échangé avec le ministre des Forêts, de l’Environnement et de la Protection des ressources naturelles. Avec Noël Nelson Messone, il a essayé de voir comment évolue la lutte, mais aussi et surtout comment coordonner les efforts afin d’aboutir à une plus grande efficacité.

«Le braconnage est devenu un problème de sécurité. Il alimente le banditisme et l’insécurité. Le braconnage est l’une des causes pour lesquelles les éléphants viennent de plus en plus vers les hommes, détruisent les plantations comme vous le voyez à travers tout le pays», a expliqué le ministre, poursuivant : «En luttant contre le braconnage, on lutte contre l’insécurité et le banditisme, on règle aussi une partie de la cause pour laquelle les éléphants viennent vers les populations et détruisent les plantations», avant d’ajouter : «Vous savez que les éléphants ont une grande valeur écologique pour la biodiversité. Ils ont également une valeur culturelle, sociale. Si on doit développer le tourisme, c’est parce que les touristes viennent découvrir la biodiversité. Cette lutte a des implications à la fois sécuritaires, économiques et sociales». En conséquence, il a tenu à rendre hommage au travail de la CEEAC et de l’ambassadeur de bonne volonté. «C’est important que des personnalités de la sous-région acceptent de se joindre à ce combat. Nous sommes tout à fait disposés à collaborer avec la CEEAC dans cet effort», a-t-il déclaré.

Pour sa part, Patrick Mboma a expliqué la mission qui est la sienne. «Nous menons nombre d’activités pour combattre la criminalité faunique et dans cette lutte contre le braconnage, je fais une mini tournée de certains Etats de l’Afrique centrale», a-t-il indiqué, avant de souligner que «la sensibilisation est nécessaire. Aujourd’hui, il y a un gros effort à faire par rapport aux éléphants qui, si rien n’est fait, continueront à être décimés. La population des éléphants d’Afrique centrale est réellement menacée. Bien entendu, les éléphants ne connaissent pas les frontières, ils ne connaissent pas les passeports. Ils naviguent  de pays en pays, traversent les frontières et les braconniers sont dans tous ces pays. Il faut donc dialoguer, sensibiliser».

 

 
GR
 

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