Classé parmi les pays à risques non négligeables d’infection du paludisme, le Gabon est retenu parmi le groupe des quatre pays africains (Burkina Faso, Mali et Niger) et six pays européens (Allemagne, Angleterre, France, Hollande, Suède et Suisse) devant conduire des essais cliniques pour le développement d’une nouvelle combinaison thérapeutique pour la lutte contre le paludisme.

Le partenariat entre l’Europe et l’Afrique pour les essais cliniques sur les médicaments antipaludiques (EDCTP). © D.R.

 

Le partenariat entre l’Europe et l’Afrique pour les essais cliniques sur les médicaments antipaludiques (EDCTP), a accordé un financement de 10 millions d’euros sur cinq ans pour le projet West African Network for Clinical trials of Anti-Malarialdrugs ( Wanecam 2), une collaboration unique entre les chercheurs sur les médicaments antipaludiques, originaires de dix établissements universitaires, une société pharmaceutique (Novartis) et l’organisme à but non lucratif Medicines for Malaria Venture (MMV).

Cette subvention contribuera également à construire et renforcer les capacités de recherche dans les quatre pays participants : Burkina Faso, Gabon, Mali et Niger. Le projet Wanecam 2 vise à soutenir les essais cliniques en phase finale portant sur une combinaison de médicaments antipaludiques de nouvelle génération comprenant le composé KAF156 (ganaplacide). Ces essais seront réalisés dans quatre pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale : Burkina Faso, Gabon, Mali et Niger et dans 6 pays européens : Allemagne, Angleterre, France, Pays-Bas, Suède et Suisse.

Le KAF156, le nouveau composé antipaludique qui va être étudié, pourrait être la première nouvelle classe de composé chimique permettant de traiter le paludisme aigu d’ici à une vingtaine d’années. Il pourrait être administré en combinaison avec la nouvelle formulation de luméfantrine, en dose unique.

En 2017, la mortalité liée au paludisme avait diminué de plus de moitié en Afrique subsaharienne, par rapport au début du siècle, grâce à une meilleure prévention, principalement par l’utilisation de moustiquaires et un traitement amélioré basé sur des thérapies combinées à base d’artémisinine (ACT). Cependant, cette même année, plus de 400 000 personnes sont décédées pour des raisons liées au paludisme, principalement de jeunes enfants âgés de moins de cinq ans. Le plus récent Rapport mondial sur le paludisme 2018 a confirmé une stagnation des progrès réalisés dans le cadre de la lutte contre le paludisme, pour la deuxième année consécutive.

 
GR
 

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