Magistrats, spécialistes en cancérologie, gynécologie, urologie et des psychologues se sont succédés, le 25 octobre, à la tribune de la conférence-débat, organisée par Gabon Oil Compagny (GOC) à Libreville. Il s’agissait de sensibiliser et d’informer sur les ravages dus à cette pathologie.

Le juge au tribunal de première instance de Libreville, Linda Bongo Ondimba, et les autres conférenciers, lors de la sensibilisation contre les cancers, le 25 octobre 2019, à Libreville. © Gabonreview

 

Instantanées des passages des conférenciers pour sensibiliser contre les cancers, le 25 octobre 2019, à GOC. © Gabonreview

Lancé le 1er octobre dernier, «Octobre rose», mois international de dépistage du cancer du sein, articulé autour d’une campagne annuelle de communication destinée à sensibiliser, à prévenir et à informer la population a été matérialisé, le 24 octobre, à la Société nationale des hydrocarbures, Gabon Oil Compagny. Pour l’occasion, plusieurs activités dont des conférences-débats ont été organisées à l’intention du personnel et de leurs épouses.

Lors de cette conférence,  le Dr Nathalie Ambounda Lédaga, gynécologue obstétricien, directrice du Programme de prévention et de contrôle du cancer, a exposé sur le système de santé et cancer. Pour elle, «la prévention est ce qu’il faut avant toute chose». «Il faut que les femmes arrivent très tôt au niveau des centres de santé pour faire les dépistages au niveau primaire pour que désormais, nous ayons plus de lésions précancéreuses à traiter et moins de cancers à traiter au traitement palliatif».

Elle a assuré que les cancers féminins sont de plus en plus pris en charge dans le pays. D’où sont invite aux femmes à se faire davantage dépister.  A sa suite, le Dr Paul Papa Labama, urologue, s’est appesanti sur la sensibilisation sur les cancers chez les hommes, notamment le cancer de la prostate. Il a ainsi sensibilisé les hommes, ainsi que leurs partenaires pour une prise de conscience généralisée. «Octobre rose est pour les femmes, mais en même temps, il faut l’associer au bleu chez les hommes pour dire que le cancer se vit à deux», a-t-il déclaré. «Il faut systématiquement se faire dépister du cancer de la prostate une fois 40 ans atteints», a-t-il suggéré.

Le juge au tribunal de première instance de Libreville, Linda Bongo Ondimba, a fait quant à elle, le parallèle entre la santé mentale pouvant impacter la santé physique. «J’ai voulu présenter le fait que la santé mentale peut avoir une répercussion sur la santé physique. Parce que beaucoup de femmes subissent des harcèlements dans leur milieu professionnel et cela peut avoir des implications sur leur santé directement, ou même leur créer des problèmes de santé», a-t-elle expliqué. «On a vu des personnes harcelées, perdre leurs cheveux, leur appétit, développer un tel stresse qui va attaquer leurs poumons, la bile. Vous savez que le stress est une maladie très destructrice», a-t-elle ajouté.

Pour la juge, «avant 2016, ce harcèlement en milieu professionnel n’était pas reconnu». «J’ai également voulu leur faire connaître la distinction entre le harcèlement sexuel et le harcèlement moral. Il faut comprendre que les deux sexes sont impliqués. On peut harceler un homme comme une femme. Imaginez qu’on vous traite tous les jours d’imbécile, d’idiot ou d’incompétent, de manière permanente. Vous allez finir par croire et cela va provoquer des maladies, à l’exemple des cancers» a-t-elle dit, en invitant les victimes à en parler, à saisir les responsables de leurs administrations et au besoin la justice.

Cancérologue médicale et spécialiste du sein, Suzanne Bidaye Moutsinga, a recommandé aux uns et aux autres d’être sensibles aux messages de prévention contre les cancers. «Il faut qu’ils soient le relai de ces messages pour pouvoir le transmettre dans leur famille, dans leur lieu de travailler et même dans leur communauté». Mieux, elle a invité à toujours privilégier la voie médicale qu’autre destination à l’exemple des «charlatans».

 
GR
 

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