Si certains chercheurs pensent que l’épidémie de fièvre hémorragique peut être circonscrite parce que la souche présente en RD Congo est celle qui était apparue entre 1995 et 1997, le fait qu’elle soit différente de celle qui sévit en Afrique de l’ouest écarte toute idée de synergie. Du coup, l’absence de lien entre les 2 épidémies fait craindre le pire.

© bbc.co.uk
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Selon un récent communiqué de l’Institut de recherche pour le développement (IRD), publié le 16 octobre dernier, et faisant échos à une étude associant l’Institut Pasteur, le CNRS, l’INRB en RDC et l’OMS, relayé par la revue New England Journal of Medicine, la fièvre hémorragique apparue en République démocratique du Congo (RDC) au mois d’août dernier est bel et bien due au virus Ebola. Mais à en croire les résultats de la recherche, l’épidémie qui menace de s’étendre dans toute l’Afrique centrale est liée à une souche locale du virus, bien différente de celle qui sévit actuellement en Afrique de l’ouest. Selon l’étude, le séquençage complet du génome du virus responsable a été réalisé au Centre international de recherches médicales de Franceville (CIRMF), grâce à un séquenceur haut débit. Cette analyse a confirmé qu’il s’agit d’un virus de l’espèce Ebola dont la souche est très proche de celles ayant sévi en RDC et au Gabon entre 1995 et 1997.

De ce fait, estiment de nombreux experts, un nouvel espoir est donc désormais permis, la circonscription du virus devenant possible, eu égard au fait que la souche a été maîtrisée, il y a plusieurs années. Paradoxalement, ces résultats inquiètent d’autres scientifiques et organismes internationaux pour qui l’absence de lien entre les 2 épidémies témoigne de l’accélération de la maladie, dont il devient urgent de comprendre les modalités de propagation. Ceci, d’autant plus, rappelle le communiqué de l’IRD, qu’«à ce jour (en RDC), 70 cas ont été confirmés, dont 42 décès, soit un taux de létalité d’environ 60 %, similaire à celui observé en Afrique de l’ouest. Le pic épidémique a été observé la semaine du 24 août 2014. Grâce aux mesures de protection mises en œuvre par les autorités sanitaires congolaises – isolement des malades, protection du personnel médical, sensibilisation des populations à éviter tout contact corporel -, l’épidémie semble aujourd’hui endiguée.»

 

 
GR
 

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