Les responsables des grandes entreprises publiques et privées du Gabon ont échangé, le 31 janvier à Libreville, sur les moyens alternatifs de financement des projets. Ils ont exploré les différentes pistes et solutions pouvant aider les acteurs du marché, désireux de lever les fonds pour un financement long et supportable pour les économies.

Jean Marie Ogandaga et les responsables d’entreprises publiques et privées du Gabon en conclave, le 31 janvier à Libreville. © Gabonreview

 

Lever les fonds sur le marché financier n’est pas un exercice habituel pour les entreprises publiques et privées locales. Pour essarter cette piste, l’Agence nationale de promotion des investissements (ANPI) a réuni, le 31 janvier à Libreville, les acteurs des marchés financiers, les bailleurs de fonds et les responsables des grandes entreprises publiques et privées du pays.

Selon le conférencier du jour, Guillaume Samnick, Banquier d’affaire et expert financier basé à Londres, «les capitaux sont dormants dans la sous-région», il faut inciter les rencontres entre les demandeurs de capitaux et les investisseurs. «Le but du jeu est d’inciter les acteurs privés mais aussi publics à se présenter sur le marché, à émettre les titres, bien sûr, en leur expliquant toutes les précautions qu’il faut prendre à l’avance pour s’assurer de réussir une émission obligataire».

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Le président de la Cosumaf, Nagoum Yamassoum, a reconnu que l’une des faiblesses du marché financier   de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Cemac) est sans doute l’absence de pédagogie. «Cela nous a été souvent reproché de ne pas faire suffisamment de pédagogie, de formation financière et boursière et indiquer aux acteurs du marché les possibilités qu’ils ont pour lever les fonds afin de financer leurs activités», a-t-il précisé, ajoutant qu’«aujourd’hui, les économies de la Cemac sont en retrait par rapport à celles de l’UEMOA et de la CEDEAO». «Il faut donc promouvoir les marchés des capitaux».

Pour le Coordonnateur du BSCPGE, Liban Soleman, les entreprises doivent s’adapter aux nouveaux mécanismes de financement de l’économie. «Il faut avoir une réelle capacité à produire une comptabilité, des projets réellement bien étudiés et ficelés et dont on démontre la rentabilité » pour accéder à ce marché. En ouvrant les travaux, le ministre de l’Économie, chargé de la Promotion des investissements publics et privés, Jean Marie Ogandaga, a indiqué que «pour assurer son développement, notre pays doit faire face à de nombreux défis, principalement, le renforcement de la diversification qui est la base productive afin de limiter les risques liés aux fluctuations des matières premières sur les marchés ces derniers temps». Dans ce contexte, a-t-il indiqué, il faut «développer le secteur privé pour en faire un réel moteur de croissance inclusive, optimiser les facilitations pour accroitre les investissements et améliorer la productivité de ces entreprises». Dans ce contexte, le recours aux emprunts obligataires est utile pour financer ces entreprises. «Lorsqu’ils sont bien maitrisés, ils sont un facteur réel de développement», a indiqué le ministre.

 
GR
 

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