Excédée par les suspensions «arbitraires» des médias par la Haute autorité de la communication (Hac), l’organisation non gouvernementale Reporters sans frontière (RSF) a appelé, le 26 juin, à la réforme du fonctionnement de l’organe de régulation des médias du Gabon afin qu’il remplisse son rôle originel : celui de défendre la liberté de la presse, plutôt que les intérêts du pouvoir.

Le siège de la Haute autorité de la communication (archive). © D.R.

 

Indignée par la propension que prennent les suspensions «arbitraires» des médias au gabonais par la Haute autorité de la communication (Hac), l’organisation non gouvernementale Reporters sans frontières (RSF) souhaite son recadrage. Le 26 juin dernier, RSF a appelé à la réforme de l’organe de régulation des médias afin qu’il remplisse son rôle originel : défendre la liberté de la presse plutôt que les intérêts du pouvoir.

«Depuis son entrée en fonction il y a un an, la Hac a procédé à une douzaine de suspensions arbitraires privant différents médias de publication ou d’antenne pour une durée cumulée de 28 mois», déplore le responsable du bureau Afrique de RSF, Arnaud Froger. Selon ce dernier, les médias qui osent critiquer le président ou ses proches s’exposent à des sanctions presque systématiques.

Sous ce regard, RSF estime que «cette autorité apparaît clairement comme un instrument de défense des intérêts du régime et se mue en véritable bourreau des médias au détriment de sa mission première de défense de la liberté de la presse». La réforme en profondeur du fonctionnement de la Hac et de sa composition, suggère RSF, pourrait permettre aux journalistes de retrouver une liberté de ton et de traiter tous les sujets d’intérêts généraux, même les plus sensibles politiquement.

 
GR
 

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