Le ministre de la Communication a reçu, le 16 octobre à Libreville, les syndicats des médias publics. Ces derniers ont exposé leurs préoccupations à Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, notamment celle relative à la Redevance audiovisuelle et cinématographique (Rac).

Edgard Anicet Mboumbou Miyakou a reçu les syndicats des professionnels de la communication, le 16 décembre 2019 à Libreville. © D.R.

 

Dans le cadre de sa prise de contact avec les partenaires sociaux, le ministre de la Communication a reçu, le 16 octobre à Libreville, le Syndicat des professionnels de la communication (Syprocom) et le Syndicat national des professionnels de l’audiovisuel public (Synapap). Les syndicats ont essentiellement exposé leurs préoccupations à leur ministre de tutelle, nouvellement installé à la tête de ce département.

«Nous avons l’obligation d’entretenir avec les partenaires sociaux, un climat serein pour nous permettre de travailler», a reconnu le ministre de la Communication, sur Gabon 1re. «Lorsque vos revendications sont légitimes, le premier responsable du département de la Communication, que je suis, doit trouver des solutions pour satisfaire les partenaires sociaux et mettre un terme aux multiples mouvements de grève observés ces dernières mois», a confié Edgard Anicet Mboumbou Miyakou.

Le membre du gouvernement entend multiplier des séances de travail avec les partenaires sociaux, en vue de trouver des solutions à leurs difficultés. «Les séances de travail qui vont commencer avec la tutelle vont nous permettre, en toute sincérité, de trouver des pistes pérennes», a indiqué la présidente du Synapap. «Nous avons d’ailleurs rappelé au ministre qu’il existe déjà une feuille de route dont il peut se servir», a souligné Aminata Ondo.

Pour le Syprocom, la question de la Redevance audiovisuelle et cinématographique (Rac) est toujours d’actualité. Les professionnels de la commission se plaignent de travailler dans de mauvaises conditions, alors que la Rac est censée rapporter plus de 140 millions de francs CFA par mois au bénéfice des médias publics.

«C’est un problème qui fait énormément jaser», a déclaré le président du Syprocom. «Nous avons demandé au ministre de réactualiser l’arrêté mettant en place la commission de répartition de la redevance, afin que les partenaires sociaux soient également partie prenante», a conclu Olivier Makaya.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. bill ngana dit :

    Il y a de nombreux secteurs comme celui de la communication, qui sont abandonnés à eux-mêmes. Je voudrais me tromper en m’exprimant ainsi, mais il s’agit de tous ces secteurs de la vie nationale où il y a des grèves à répétition : l’éducation nationale, où les enseignants et les enseignés expriment les mêmes plaintes corporatistes à chaque rentrée ou à chaque clôture d’année scolaire ; il y eut la santé à une certaine époque mais les revendications, même si elles sont devenues moins virulentes, se font toujours entendre et on comprend pourquoi : à Libreville par exemple, les infrastructures ont été modernisées, ce qui constitue une avancée, mais certaines pratiques mortifiantes subsistent toujours localement… Il y a de nombreux autres secteurs concernés mais mon but n’est pas d’achever ici leur énumération. Toutefois, à propos de la communication, on peut se demander ce qui coince au Gabon. Tenez, par exemple, le Cameroun voisin n’eut sa première chaîne de télé que dans les années quatre-vingts. Aujourd’hui, c’est l’un des paysages audiovisuels les plus riches en Afrique et sans doute, le plus riche en Afrique centrale. Le Gabon a monté sa première chaîne de radio avant (je crois) son indépendance le 17 août 1960, et sa première chaîne de télé environ trois ans après. Quand il a créé sa deuxième chaîne de télé, la France n’en avait encore que deux. Cela a fait débat dans ce pays lorsqu’il s’est agi d’ajouter d’autres chaines publiques de télé. Et, pour faire passer ce projet à l’assemblée, un ministre français a argué que le (petit) Gabon en compte déjà deux… Puis, pour en revenir au Gabon, notons qu’il y a été créé dans les années 70-80, la chaîne panafricaine de radio Africa N°1, la seule au monde capable de faire le bonheur et la fierté de tous les Africains et pas seulement des Gabonais. Face à un tel foisonnement de la faune audiovisuelle au Gabon jusqu’à il y a plus ou moins une dizaine d’années, comment peut-on expliquer le déclin actuel ? Je ne souhaite pas écrire ici un bouquin tant il y a des choses à dire sur ce sujet, mais je pense sincèrement que cette déchéance se résume simplement par la nature des politiques publiques en matière de communication au Gabon. Pourquoi le câble a-t-il autant de succès au Gabon, avec des programmes aussi insipides ? Cette question vaut tout son pesant d’or si l’on veut redynamiser notre paysage audiovisuel. Il y a fort bien Canal+ partout en Afrique ; mais au Gabon, la télé locale est en train de s’éteindre progressivement. A cause de ces politiques publiques, dites-moi combien de fois en dix ans, Ali Bongo Ondimba, le Président de la République Gabonaise, s’est-il exprimé en direct depuis les studios de la RTG 1 ? Quant aux droits d’auteur, leur paiement tardif contribue encore et toujours à faire des hommes des médias des indigents. Cela n’est pas, ne doit pas être le but des politiques publiques en matière d’audiovisuel et de communication. Le Gabon n’existe pas dans un vase clos ; il est en compétition permanente avec les autres pays. Cela me fait penser à la formule : « gare aux premiers ; ils seront les derniers ». Est-ce ce que l’on voit aujourd’hui dans le cas du Gabon ?

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