Face à une menace de grève à la société Sinopec Addax Petroleum Oil & Gas Gabon (Apogg), l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) a interpellé le gouvernement. Il est demandé à celui-ci d’initier urgemment un dialogue entre la direction générale et les employés, au risque d’assister à un arrêt concerté du travail au sein de la société pétrolière.

Des employés d’Addax (image d’illustration). © D.R.

 

Le torchon brûle entre la direction générale de Sinopec Addax et ses employés, au point que ces derniers menacent de déclencher un mouvement d’humeur. La situation n’a pas laissé insensible l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) qui vient d’interpeller le ministre du Travail et son collègue du Pétrole, pour désamorcer cette bombe.

 «Une grève est imminente au sein de la société Sinopec Addax Petroleum Oil & Gas Gabon (Apogg) du fait de la non-mise en œuvre par l’employeur d’une part, et par l’administration d’autre part, de plusieurs recommandations issues du procès-verbal ayant sanctionné les négociations Addax Petroleum/Onep des 21 et 22 avril 2018 à Libreville», a alerté le puissant syndicat dans un courrier daté du 8 mai.

Ces recommandations concernent la régularisation de la situation socioprofessionnelle des employés avec un paiement rétroactif du différentiel de l’évolution catégorielle de 2011 à 2017. Et, la régularisation immédiate par courrier individuel, de la situation de chaque employé ne bénéficiant pas d’avantages liés à leur poste, avec le paiement des sommes dues.

Le secrétaire général de l’Onep suggère donc aux deux membres du gouvernement interpellés de convoquer les deux parties autour d’une table, pour éviter un arrêt concerté du travail du travail sur les différentes installations d’Apogg. «En l’état actuel des choses, seule cette alternative pourrait nous éviter des conséquences dommageables, aussi bien sur le climat social dans le secteur pétrolier que sur l’économie gabonaise», a souligné Sylvain Mayabi Binet.

Estimant avoir fait sa part, l’Onep s’est lavé les mains de ce qui adviendrait si le gouvernement ne réagissait pas. «Que personne ne reproche rien à l’Onep si une observation d’un silence de votre part la contraignait à faire déposer un préavis de grève pour faire valoir les droits de ses membres», a prévenu le syndicat. La balle est désormais dans le camp de Carmen Ndaot (Travail) et Pascal Houangni Ambouroue (Pétrole).

 
GR
 

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