La mairie veut débarrasser Libreville des mendiants qui hantent les rues de la ville. Une réunion relative à cette opération s’est tenue entre les autorités municipales et les responsables de la communauté islamiques, le 19 septembre à Libreville.

C’est à ce type d’image que la municipalité compte s’attaquer dans les jours à venir. © D.R.

 

Les délégués de la mairie en compagnie du président du Conseil supérieur des Affaires islamiques du Gabon, Ismaël Oceni Ossa, lors de la rencontre du 19 septembre à Libreville. © Facebook /leandrenue

Les responsables de la commune de Libreville ont échangé avec les autorités de la communauté musulmane de la ville, le 19 septembre. Cette rencontre était destinée à mettre au point des stratégies visant à débarrasser les rues de capitale des mendiants qui y pullulent.

Aux alentours des mosquées de la capitale, notamment, la présence des mendiants est massive. Assises à même le sol, sur une natte, un tricycle, soutenues par des béquilles ou accompagnées, parce que non-voyantes, ces personnes «gagnent leur vie» en récoltant l’aumône. Elles trainent ainsi à longueur de journée près des mosquées et sur les trottoirs de certaines artères de la ville en quémandant.

Certains vont de quartiers en quartiers, parcourant des kilomètres et visitant des boutiques où elles reçoivent des pièces de monnaie ou des aliments. Pis, le phénomène entraine dans la rue des enfants de tout âge, transformés en professionnels de la manche. Une exploitation des enfants, du reste, illégale aux yeux de la législation gabonaise.

L’amplification de la présence des handicapés aux abords des mosquées et des grands carrefours devenant un «problème de conscience et d’insalubrité publique», tel que le soulignait l’ancien ministre  de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha. Pour le membre du gouvernement qui appelait déjà «à l’observance, par l’ensemble des communautés étrangères, des règles élémentaires du vivre-ensemble chères aux Gabonais», ce problème concerne notamment des ressortissants l’Afrique de l’Ouest. Le maire de Libreville a donc décidé de stopper ce phénomène. Réussira-t-il là où ses prédécesseurs ont échoué pour «rendre Libreville un peu plus propre» ?

 
GR
 

1 Commentaire

  1. diogene dit :

    La mendicité est le résultat de l’échec économique et social du Bongoland pourtant très riche pays mais aux mains des plus vils d’entre nous.
    Ce ne sont pas les mendiants qui « salissent  » la ville, ce sont ces édiles et autres politocards qui volent les fonds destinés à l’amélioration des conditions de vie du plus grand nombre.
    L’indécence n’est pas du côté des pauvres…

    Quant à la prostitution généralisée elle fonctionne suivant les mêmes critères étant une forme de mendicité…Là c’est le silence…

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