A l’occasion de sa conférence de presse hebdomadaire ce 25 juin 2018, le Porte-parole de la présidence de la République, Ike Ngouoni Aila Oyouomi, est revenu sur les mesures prises lors du Conseil des ministres du 21 juin 2018. Elles devraient entrainer une économie annuelle de 70 milliards de francs CFA par an sur la masse salariale.

Le Porte-parole de la présidence de la République, Ike Ngouoni Aila Oyouomi, face à la presse, le 25 juin 2018. © Communication présidentielle

 

© Communication présidentielle

Le Porte-parole de la présidence de la République, Ike Ngouoni Aila Oyouomi, s’est expliqué sur la pertinence des mesures du dernier Conseil des ministres.

Selon Ike Ngouoni, l’ensemble de ces mesures permettrait de faire une économie de 70 milliards par an sur la masse salariale. «Il ne s’agit pas d’une cure d’austérité», a-t-il indiqué, une notion galvaudée et toujours utilisée de manière péjorative, selon lui. «S’il ne s’agit pas d’une cure d’austérité, l’objectif du président et de l’Etat gabonais n’est pas de réformer les finances publiques pour réduire les dépenses publiques ou même pour faire plaisir au FMI ou même alors à quelques autres organises», a-t-il souligné.

Bien au-delà du rétablissement de l’équilibre des finances publiques, il s’agit, selon la présidence de la République, de préserver le modèle social menacé par la situation économique. «C’est cette urgence qui commande les actions fortes qui ont été reprises sans considérer l’agenda politique avec les législatives en vue. Pour le chef de l’Etat, l’intérêt général n’a pas de prix. Il prime sur les calculs politiques et politiciens», a indiqué le porte-parole.

S’il assure que ces mesures ne seront pas rétroactives, il a néanmoins affirmé en ce qui concerne la réduction de la taille du gouvernement que «cette mesure sera mise en œuvre. Mais, elle (…) ne concerne nullement l’actuel gouvernement. Elle vaudra en revanche pour l’avenir».

Le 21 juin dernier, le Conseil des ministres a annoncé plusieurs mesures devant immédiatement entrer en application. Parmi celles-ci figurent, entre autres, l’application d’une décote de 15 % de traitement de l’ensemble des Institutionnels et autres autorités administratives, de 10 % sur les rémunérations des Cabinets, de 5 % sur les autres fonctions administratives. Tous les salaires supérieurs ou égaux à 650.000 francs CFA seront touchés. Les fonctionnaires devraient être mis sous bon de caisse, afin de s’assurer de leur présence au poste et pour savoir qui on paye, a affirmé Ike Ngouoni.

Le gouvernement prévoit également la réduction des effectifs des Cabinets du président de la République, du Premier ministre, des ministres et du Secrétaire général du gouvernement, ainsi que la réduction des effectifs des Cabinets des autres Institutions et des Autorités administratives indépendantes.

Au terme de cet échange avec la presse, des mesures supplémentaires ont été annoncées par le Porte-parole. Il s’agit de la réforme des avantages accordés aux présidents des Conseils d’administrations des établissements publics ou sociétés d’Etat, la suppression des cabinets du PCA, la limitation de la rémunération du PCA au jeton de présence, la suppression des rémunérations mensuelles des PCA, la mise en place d’un plan de départ volontaire à la retraite. Cette cure d’austérité touche également les avantages accordés aux anciens membres des institutions à la retraite (Assemblée nationale, Sénat, CES, Primature). Les postes de 2e, 3e,…adjoint dans toutes les administrations, ainsi qu’à la présidence de la République seront supprimés, a indiqué Ike Ngouoni.

 
GR
 

7 Commentaires

  1. Jean Cruz dit :

    Êtes-vous réellement en train de prendre le taureau par les cornes? A chaud, on est tenté d’applaudir. Mais la problématique actuelle de l’économie gabonaise est avant tout globale, convenons-nous macro-économique, plutôt que comptable voire sectorielle ou de budget. Par conséquent, les solutions prises ou envisagées ne sont optimales que lorsque les équations macro-écononométriques incluent les déterminants contributifs.
    A l’analyse des mesures avancées, jusqu’à maintenant, il y a des doutes que la crise économique gabonaise a été suffisamment étudiée dans ses recoins, avec le temps nécessaire et tout le sérieux. Parce que s’intéresser aux économies à faire, sans perspectives ou mesures de création de valeur, à court, moyen et long termes, est ruine d’esprit. En effet, que ferez-vous avec des économies récurrentes sur la masse salariale si les usines ne produisent pas davantage, n’embuachent pas, ne paient pas plus d’impôt, etc? Quels sont les impacts des mesures actuellement annoncées sur le PIB, la consommation des ménages, etc.?
    Si l’équation comptable se résume simplement, actif = passif + capital propre, c’est votre approche micro-économique mise en exergue actuellement. Mais la crise économique gabonaise est d’ordre macro-écononomique et donc condamne des solutions globales, suffisamment calibrées. Nous y reviendrons avec des mesures concrètes, comme déjà proposées ici dans le passé.

  2. Milangmissi dit :

    Honnêtement quand je vois Ike Ngouoni c’est la seul citation qui me vient à l’esprit. « Si jeune et déjà con ! Il a dû prendre des leçons. » Gregoire Delacroix

    ali bongo se vantait en pleine crise pétrolière d’avoir augmenté les salaires deux ans après il pleurniche sur le train de vie de l’état.
    Les abonnements au parc des princes, a Bernabeu et Old trafford ça coute cher.
    Louer les studio d’enregistrement, acheter des jets, les appartement et les chateaux tout ceci a un prix…
    Même si les gabonais acceptent de travailler bénévolement ce pays sera tout même en faillite car le vol est dans l’ADN des dirigeants.
    « Il y a des milieux privilégiés où l’expression « pauvre con » est un pléonasme. » Gregoire de Lacroix

  3. Asphalt dit :

    A situation exceptionnelle,mesure exceptionnelle Cela va de soi.On a bien envie d’applaudir à la lecture de tous ce-ci mais les mesures et actions fortes qui ont été prisent jusqu’à maintenant et les résultats que nous connaissons tous donnent un goût de déjà vu.

  4. messowomekewo dit :

    Tous ces gens ont toujours cru qu’il est facile de diriger un pays. Du temps de Bongo père, le système s’arrangeait au moins pour trouver des bons gars avec l’amour du pays. Ceux-ci faisaient le vrai boulot,bien sur dans l’ombre, souvent sans la rétribution qui va avec, mais cela avait au moins le mérite d’éviter au pays le triste spectacle qui s’offre à nous aujourd’hui du fait des émergents. Des incompétents qui ,en plus ne comprennent même pas qu’ils sont en train de tous nous tuer!!!

  5. Nkembo dit :

    Mr le porte parole de l’autre. La première mesure que vous deviez prendre c’est la réduction des membres de votre gouvernement, la deuxième, c’est de revoir le parc auto. Et ensuite réduire les effectifs dans vos différents cabinets. La dissolution des agences s’impose également. L’un des maux, c’est également la cupidité d’Ali Bongo. Tout ca réuni, depasse largement les pourcentages que vous voulez soutirer aux fonctionnaires qui vous le savez peinent à joindre les deux bouts.

  6. jean- jacques dit :

    le probleme dans tout ce desordre, c’est la haine et manque de volonté c’est tout. est ce que le president qui accepte ce genres des mesures sucidaires envers le peuple. Repousser LES RECRUTEMENTS POUR 03 ANS. un pere qui gagne un bebe, ce Bebe aura 3 ans le pere est au chômage. est ce que le president imagine dans quelle situation des telles mesures plogent les jeunes diplomés? Avant de parler de reduire les miserables des fonctionaires ils doivent reduire leur propres SUPERS SALAIRES.

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