L'évèque Mike Jocktane, accusé d'avoir mené une marche interdite et d'exactions ayant amené à la blessure d'un policier.


Le procès en correctionnelle de l’opposant Mike Jocktane, poursuivi pour «trouble à l’ordre public et destruction de bien public», vient de connaitre un énième report pour le 2 février prochain auprès une audience tendue de part et d’autres des partis.
Le procès en correctionnelle concernant l’affaire de l’opposant Mike Jocktane, poursuivi pour «trouble à l’ordre public, et destruction de bien public», qui s’est ouvert le 19 janvier dernier, a été renvoyé au 2 février prochain à la suite d’une tension installé entre les différents parties. Le climat inapproprié pour la poursuite sereine des débats, constaté par le tribunal, a suffit pour le renvoi de l’affaire.
Mike Jocktane, prêtre et opposant, s’est présenté devant la barre en soutane de prêtre. Le président du tribunal l’a regardé : «Pour le respect dû au clergé, nous ne pouvons vous juger dans cette tenue. Vous avez dix minutes pour mettre une tenue correcte». L’audience est donc suspendue, a ordonné le procureur. A la reprise, l’évêque auto-proclamé avait toujours sa soutane. «La cour prend acte», dit le procureur, cité par RFI.
Sous la surveillance d’un important dispositif policier dans une salle comble, le procès a duré près de quatre heures avec de nombreuses interruptions. Sans aborder le fond, les débats ont porté sur un point technique : la recevabilité de la constitution de la partie civile de l’État gabonais.
«Pourquoi ces militaires dans la salle? C’est une audience ordinaire, pas devant la cour de Sûreté de l’État (…) La prochaine fois, s’il y a des militaires dans la salle, la défense ne plaidera pas», a déclaré Me Jean-Paul Moubembé, avocat de Mike Jocktane, relayé par l’AFP.
L’avocat de l’État, Me Francis Nkea a, lui, justifié la présence policière : «L’administration doit prévoir, donc ils ont prévu que, compte tenu de la personnalité de M. Jocktane (…), il fallait mettre la sécurité non pas pour faire obstruction aux droits de la défense mais pour sécuriser tous les justiciables et les Gabonais», relaie la dépêche de l’AFP.
Avocat de l’État, maître Francis Nkea, soutient que le dossier est lourd. «Le dossier est « blindé ». Mike Jocktane est poursuivi pour troubles à l’ordre public. Ils se sont retrouvés au quartier général de monsieur Eyeghe Ndong (dernier Premier ministre gabonais de l’ère Omar Bongo Ondimba). C’est là-bas qu’ils ont décidé de faire une marche. Et c’est cette marche-là qui a entraîné cette brochette d’infractions», annonce Maître Francis Nkea cité RFI.
«Notre client n’a jamais fait de marche, n’a jamais cassé un véhicule quelconque. J’affirme que le dossier est totalement vide», ironise Maître Jean-Paul Moubembé, avocat de la défense.
Après des échanges houleux entre le président et la défense, le bâtonnier de l’ordre des avocats, Me Akumbu, a demandé à tous ses collègues, ceux de l’État gabonais compris d’arrêter de plaider, conduisant le président au report. Le procès a été renvoyé au 2 février prochain.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Un Gaboma dit :

    On a l’impression en lisant vos articles que vous repêchez des infos sur internet pour rédiger vos papiers. En plus, le ton que vous aviez à Gaboneco a perdu de sa pertinence. On a l’impression de lire un journal officiel. Aucune valeur valeur ajoutée. Sur Gabonews et Gaboneco, voire L’Union, on lit la même chose. Et nous savons que ce que dit L’Union vient de la présidence. Redonnez-moi envie de vous lire. Je sais que vous en êtes capables. Vous l’avez fait à Gaboneco. Après votre départ, Gaboneco a perdu ce ton indépendant. Alors, redonnez-le nous.

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