Les transactions globales de monnaie électronique sont passées de 1631 milliards de francs CFA en 2016, à 4700 milliards de francs CFA à la fin de 2017, représentant 96% de hausse, selon une étude publiée le 22 mai 2018 par la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC), sur l’état des systèmes de paiements par monnaie électronique dans la Cemac en 2017.

Le paiement via le mobile money a connu une hausse de 93% en 2017, en zone Cemac. © Digikan

 

Présenté comme un outil clé dans l’amélioration de l’inclusion financière en Afrique centrale, le «mobile money» poursuit son développement au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Il y a en effet enregistré, en décembre 2017, une hausse du nombre d’utilisateurs, passant de 12,6 millions d’inscrits à la fin 2016 à 16 millions un an plus tard, pour un taux d’actifs passant de 21% à 28% pendant la période étudiée.

Selon le rapport de la BEAC, le paiement via le mobile money a connu une hausse de 93%, passant de 121 milliards francs CFA en 2016 à 229 milliards francs CFA en 2017 au sein de la Cemac. De même, les recharges de porte-monnaie électronique, c’est-à-dire les dépôts en espèces de la clientèle dans les points de vente, ont atteint 1814 milliards de francs CFA, contre 735 milliards de francs CFA en 2016 dont 1726 milliards FCFA (663 milliards FCFA pour toute l’année 2016) pour le mobile money.

L’étude de la BEAC observe toutefois que ces tendances marquent une très grande disparité entre les pays de la sous-région. Ainsi, selon le rapport, le Gabon dispose du meilleur taux d’actifs (51% en 2017) et «peut donc être considéré comme celui où les populations se sont mieux approprié le téléphone portable pour effectuer leurs transactions financières».

À l’opposée, la Guinée équatoriale ne dispose pas d’établissement autorisé à émettre de la monnaie électronique et, en République Centrafricaine, le seul produit de mobile money n’a été lancé qu’en avril 2016 avec une activité de «Orange money RCA» demeurée très modeste. Quant au Tchad, l’Institut d’émission note un manque de dynamisme des acteurs, notamment ceux émettant le Mobile Money ainsi que l’environnement économique du pays.

Mais, en dépit de cet essor du mobile money, le développement optimum de ce mode de paiement reste entravé par certaines dispositions réglementaires. Il en est ainsi, par exemple, de l’impossibilité pour les utilisateurs d’effectuer des transactions entre pays de la zone Cemac.

 
GR
 

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