Défilé et spectacle de mode, l’Orign’L fashion week a débuté ce 2 décembre à travers une conférence de presse. Ce rendez-vous culturel qui s’achèvera le 8 décembre s’articule autour du thème « Identité ancestrale ». Sa vocation est de valoriser la créativité locale.

Ysis Delongueur (debout) et son équipe lors de la conférence de presse. © Gabonreview

 

Entrepreneure culturelle, designer et créatrice de mode, plus connue sous le visage de mannequin, Ysis Mangoua Delongueur a lancé, à travers une conférence de presse le 2 décembre, l’Origin’L fashion week. L’événement organisé par elle via sa marque Orign’L,  devrait permettre aux acteurs gabonais de la mode de s’entretenir pendant une semaine autour du thème « Identité ancestrale ». «C’est le retour aux sources», a expliqué Ysis pour qui ce thème a «une connotation spirituelle» incitant à s’interroger sur l’origine des choses. Ainsi pendant la Fashion week, un intérêt particulier sera porté sur «le traditionnel» et la valorisation du 100% local.

Pour elle, l’idée est de mettre en valeur les compétences des créateurs, susciter des vocations, renforcer le dynamisme industriel et artisanal gabonais. «On a décidé de montrer à d’autres secteurs quelle est notre vision de la mode gabonaise parce que ce n’est pas juste les strasses et les paillettes», a dit Ysis qui estime que le secteur, bien que regorgeant des compétences, tarde à évoluer. Au menu de la fashion week, des ateliers de formation. «On sort un peu de l’aspect exclusivement défilé pour se former autrement», a-t-elle indiqué. Au nombre des ateliers, la Fashion cooking avec chef O’Miel. «Mon atelier consistera à comprendre les aliments», a-t-il expliqué mettant en exergue l’enjeu qui sera d’aider les mannequins à garder la ligne en mangeant 100% local.

Animé par Laetitia Koné, l’atelier Skin positive donnera une formation sur l’entretien de la peau axée sur des produits 100% bio. Un autre atelier portera sur le développement personnel. Cette formation est très utile, assure Ysis, car «la mode est un secteur où il y a tellement de préjugés qui empêchent parfois d’évoluer». «Pour y évoluer, il faut avoir un mental d’acier et le coach Lionel sera là pour que les mannequins puissent se reconnecter à eux», a-t-elle ajouté. En dehors des mannequins ces ateliers sont ouverts aux personnes intéressées moyennant une participation de 5.000 francs CFA.

La fashion week prévoit également des conférences-débats sur les enjeux de la mode sous le prisme du thème principal. «Pour la métisse culturelle que je suis, je me pose plein de questions à savoir, qui je suis. Avec l’évolution technologique, l’ouverture, l’Occident, on a du mal à avoir nos racines à nous», a déclaré Ysis pour qui l’idéal est de rester «100 nous».  C’est d’ailleurs la vision d’Origin’L qui souhaite voir à long terme une industrialisation du secteur et sa professionnalisation, en préservant les valeurs ancestrales, la culture gabonaise et africaine en général.

Deuxième édition en termes d’organisation, mais la première en termes d’aspect, l’Orign’L fashion week est pour Ysis un «baptême de feu», qui commencera concrètement avec les défilés le 4 décembre et s’achèvera le 8 avec un spectacle de mode où se mêleront défilé, danses et chants. Quelque chose d’assez «original» qui se passera sous la tente de la Marquise du Radisson Blu qu’Ysis nomme «le Mbandja Origin’L».

 
GR
 

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