Critiquée pour sa politique de développement des monocultures dans certaines parties du pays, Olam Gabon ne manque pas de défenseurs. L’organisation non gouvernementale IDRC Africa qui vante les mérites de la filiale du géant singapourien dans la mutation économique du pays en fait partie.

Le coordonnateur des programmes au sein de l’ONG IDRC Africa, Hervé Omva. © D.R.

 

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Le Gabon a célébré le 21 septembre 2018 de manière timide, la journée internationale de lutte contre la monoculture d’arbres. L’organisation non gouvernementale Initiatives développement recherches conseil (IDRC Africa) a saisi cette occasion pour apprécier les efforts et les succès de l’entreprise Olam Gabon dans la «mutation économique du Gabon».

Selon IDRC Africa, Olam Gabon développe depuis 2011 des projets porteurs de valeur ajoutée dans le secteur agricole, avec la production d’huile de palme, de caoutchouc naturel et de cultures vivrières, à travers le projet national Graine. Ces différents projets, assure IDRC Africa, auraient vocation «à accompagner le Gabon, longtemps importateur de biens agricoles destinés au marché local, vers une autosuffisance alimentaire», et, «à redynamiser l’économie locale et faire rayonner le pays en exportant des produits à grande échelle».

Pour le coordonnateur de l’IDRC Africa, Hervé Omva, «ces différents projets agricoles ont permis de générer une forte croissance via la création de + 10 922 emplois, dont 60% représentent un premier emploi. Aujourd’hui, il s’agit de près de 60 000 hectares de palmier à huile plantés et plus de 72 000 ha mis en conservation, 10 800 hectares d’hévéa avec 18 000 ha mis en conservation et 1 110 hectares dédiés aux cultures vivrières développées à travers le pays, qui ont généré un impact positif considérable à différents égards».

Selon les chiffres compilés par les responsables de l’IDRC Africa, la masse salariale de l’ensemble des activités agricoles d’Olam au Gabon a dépassé les 86 milliards de francs CFA (plus de 130 million d’euros) depuis le début de ces projets au Gabon, dont 85% seraient dédiés aux emplois gabonais, le reste aux expatriés spécifiquement qualifiés et dont la principale mission est de garantir le transfert de savoir-faire aux ressources humaines locales.

Le regard bienveillant du coordonnateur d’IDRC se pose également sur l’impact sociétal des activités d’Olam Gabon. «Entreprise responsable et soucieuse du bien-être des populations, Olam veille à contribuer au développement des différentes provinces dans lesquelles elle opère. Olam a soutenu au travers Olam Palm Gabon et Olam Rubber Gabon, 86 villages, dont 68 bénéficient de contrats-sociaux. En seulement quelques années, ces contributions sociales ont porté sur : la promotion d’activités génératrices de revenus via l’encouragement des initiatives rurales ; l’éducation et la santé à travers la construction ou réfection de 39 salles de classes, 10 dispensaires et 21 logements pour instituteurs et infirmiers. La création de ces structures indispensables aux villages s’est accompagnée de mise à disposition de près de 3 000 kits scolaires, 1 000 tests de dépistages HIV, 160 tables-bancs, l’accès à l’eau et à l’électricité par l’installation de plus de 1 500 lampadaires de rue et près de 900 panneaux  solaires individuels, ainsi que la construction de près d’une centaine de pompes hydrauliques.», soutient Hervé Omva sans sourciller.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. abdelkurt dit :

    Comme si on ne pouvait pas faire autrement!, c’est vrai que les dessous-de-table et les royalties sont plus discrets avec les multinationales!, écologiquement et politiquement Olam est une catastrophe pour l’avenir du Gabon.

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