Le Gabon, à l’instar de la communauté internationale, a célébré le 11 juillet, la journée mondiale de la population sous le thème de «l’accès universel aux services de santé procréative». Occasion pour le ministre de la Santé de livrer les principaux agrégats démographiques du Gabon et de sensibiliser les populations sur l’importance de la planification familiale.

Gabonreview.com - Une mère et son bébé - © Amnesty.org

Selon le ministre de Santé, Léon Nzouba, le thème mondial, qui est celui de «l’accès universel aux services de santé procréative», constitue une préoccupation majeure des pays en voie de développement, en particulier ceux à faible population comme le Gabon.

«Dans notre pays, la santé de la mère et de l’enfant est une priorité nationale qui demeure au centre de la politique du chef de l’État, en raison du ratio de la mortalité maternelle, 519 pour 100 000 naissances vivantes et du taux de mortalité infanto-juvénile de 91 pour 1 000 naissances vivantes», a indiqué Léon Nzouba dans son discours de circonstance.

Le Programme chargé de la santé de la reproduction au Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) fait, pour sa part, un constat plutôt amer de ce ratio de la mortalité maternelle au Gabon qui se situe encore au-delà du seuil de tolérance, par rapport à la moyenne africaine de 400 décès pour 1 000 naissances.

«Pour accélérer la réduction de la mortalité maternelle, notre pays a adopté en 2004 et développé en 2007 avec l’appui de l’organisation mondiale pour la santé et d’autres partenaires, la feuille de route du Gabon pour la mortalité maternelle, néonatale, infanto-juvénile et des adolescents», a précisé le ministre.

Selon les chiffres déclarés par Léon Nzouba, «au Gabon, la population était de 1 587 685 habitants en 2005 avec une densité de 5,9 habitants/km² et un taux d’accroissement annuel de 2,5%. Le sexe ratio est de 0,9 avec 48% entre 15 et 49 ans et 11, 5% pour la tranche d’âge de 50 ans et plus. L’espérance de vie à la naissance est de 60 ans chez les hommes et 62 ans chez les femmes. Par contre l’espérance de vie en bonne santé chute à 50 chez les hommes et 53 chez les femmes, avec un indice synthétique de fécondité estimé à 3,3%. Près de 80% de la population vit en zones urbaines dont 50% à Libreville et Port-Gentil. Le reste est dispersé à l’intérieur du pays, en particulier le long des axes routiers et fluviaux et des principales agglomérations urbains. On compte 86% des personnes alphabétisées. Le taux net de scolarisation des enfants de 6 à 14 ans est estimé à 96,5% avec une parité de 0,99% entre les deux sexes. L’indice de développement humain (IDH) estimé à 0,653, place le Gabon au 93e rang sur 169 pays selon le rapport mondial sur le développement humain 2009, publié par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), indice qui contraste avec notre produit brut (PIB)».

«Chaque femme et chaque fille est un être humain unique et précieux qui a droit à jouir de chances égales et des droits de la personne universellement reconnus, où qu’elle soit née et où qu’elle vive. Le moment est venu de redoubler d’efforts pour placer l’égalité entre les sexes au sommet de l’agenda international de la paix et du développement», a déclaré Thoraya Obaid, Directrice exécutive de l’UNFPA

En 1989, le Conseil d’administration du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) a recommandé de faire du 11 juillet la journée mondiale de la population. Cette journée, issue de la Journée des cinq milliards, célébrée le 11 juillet 1987, a pour objet d’appeler l’attention sur l’urgence et l’importance des questions de population, notamment dans le cadre des plans et programmes généraux de développement et sur la nécessité de trouver des solutions.

 
GR
 

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