Chef-lieu de la province de la Ngounié, au Sud du Gabon, Mouila fait face à une épidémie de chikungunya. Cependant, la capitale provinciale n’a déploré aucun décès… pour l’instant du moins.

Aedes albopictus : vecteur du chikungunya - © IRD / Michel Dukhan

«Sur les cas prélevés, les résultats ont été confirmés positifs par les techniciens des laboratoires qui ont indiqué qu’il s’agit du chikungunya», a déclaré le directeur régional de santé (DRS) de la province de la Ngounié, le Dr Jean René Guikoumi, relayé par APA.

«Nous avons envoyé des prélèvements à partir desquels nous avons constaté que les résultats sont positifs. Sur sept patients, quatre ont été déclarés positifs, soit un pourcentage de 55% (…) Nous attendons les résultats pour quarante autres cas que nous avons envoyé pour analyse», a indiqué le Dr Guikoumi.

Le chikungunya est une maladie infectieuse tropicale, due à un arbovirus (noté CHIKV, pour chikungunya virus), un alphavirus de la famille des Togaviridae, transmise par des moustiques du genre Aedes. La maladie occasionne de très fortes douleurs articulaires associées à une raideur, ce qui donne aux patients infectés une attitude courbée très caractéristique.

La transmission du virus d’un humain malade à un moustique se fait par le sang aspiré lors de la piqûre. La contamination d’un homme sain est réalisée par la salive de moustiques qui ont été infectés quelques jours ou quelques semaines auparavant. Seules les moustiques femelles piquent.

Selon le DRS de la Ngounié, le chikungunya se soigne comme une maladie virale, avec du paracétamol associé aux anti inflammatoires, surtout du magnésium, pour atténuer les douleurs. «En dehors du traitement curatif, il faut faire la prévention. Nous allons lancer des campagnes de sensibilisation dans la commune de Mouila et les départements de la province afin de former les personnes ressources qui se chargeront d’informer les populations», a-t-il conclu.

 
GR
 

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