A l’observation, le président de l’UPG «canal Loyaliste» prend, doucement mais surement, une place non négligeable dans le débat politique national. S’il n’est pas plus médiatisé qu’un autre opposant, ses dernières sorties, aussi bien en termes de déclarations que de descentes sur le terrain, ramènent d’une certaine manière à se remémorer Pierre Mamboundou.

Jean de Dieu Moukagni Iwangu. © Facebook.com/jeandedieu.moukagni
Jean de Dieu Moukagni Iwangu. © Facebook.com/jeandedieu.moukagni

 
En route par la reconquête des bastions de son maître, Moukagni-Iwangou semble avancer lentement mais sûrement. S’il n’est pas un éléphant à la dimension des Mba Obame, Ping, Adiahénot ou Maganga Moussavou, le fait d’avoir été la main qui écrivait, la tête qui décryptait et l’œil qui vérifiait les petits papiers de feu Pierre Mamboundou devrait permettre de penser que Moukagni Iwangou, le président déchu de l’Union du peuple gabonais (UPG), a été à bonne école et qu’il pourrait être une copie «qu’on forme» (conforme) aux idéaux de celui qu’il nomme «le maître»

Moukagni Iwangou sur le terrain, à Kinguélé et à Terre Nouvelle (PK7). © D.R.
Moukagni Iwangou sur le terrain, à Kinguélé et à Terre Nouvelle (PK7). © D.R.

En effet, ainsi qu’en témoigne la rhétorique qu’il a déployée lors de ses dernières sorties, notamment pour commenter l’actualité nationale, l’homme s’inscrit dans la pure tradition initiée par Pierre Mamboundou. Son discours de rupture, surtout, est en passe de le réconcilier avec les observateurs, et surtout, avec les militants de l’UPG. On ne devrait pas manquer de noter que c’est d’abord le message à la Nation prononcé par Ali Bongo Ondimba le 16 août 2014 qui a révélé une facette de la bête politique qui se cachait derrière l’ancien homme des prétoires.
Surfant sur le registre de la remontrance, qu’affectionnait le géant de Ndendé, Moukagni Iwangou s’est véritablement installé dans le statut d’héritier naturel de Pierre Mamboundou en attaquant très astucieusement Ali Bongo sur le flanc de la morale. Ces propos qui parlent à tous les âges auraient fait http://www.francemedicale.net/priligy/ mouche, et les milieux proches du premier cercle du pouvoir affirment que le chef de l’Etat, qui n’avait pas prévu pareille répartie, en aurait été fortement agacé.
Dans la stratégie de Jean de Dieu Moukagni Iwangou, rien ne semble avoir été laissé au hasard. Ainsi, le choix du quartier sous-intégré de Kinguélé à Libreville comme cadre d’une causerie politique, constitue une réponse bien calculée à Ali Bongo brandissant l’argument abstrait du taux de croissance économique du pays. Moukagni Iwangou montrait là la pauvreté ambiante dans laquelle vit le gabonais.
La pratique du terrain a ensuite porté au grand jour ses qualités insoupçonnées de baroudeur. En deux semaines, l’homme a été signalé, tour à tour, à Port-Gentil avec une déclaration éponyme de portée surprenante dans un débat national où il s’est installé au centre des protagonistes. En effet, s’il est d’accord avec le président de la République pour nettoyer les écuries, c’est à la condition que ce dernier libère la justice et qu’il fasse preuve d’exemplarité. Et comme c’est à la fin que vient le venin, il montre que tout ceci ouvre le procès du régime, instruit par ses propres enfants. Du grand art.
L’arpentage du terrain par Moukagni Iwangou a aussi été remarqué à Libreville, toujours avec les zones sous intégrées qu’il a choisi comme cibles, où il n’hésite pas affronter l’adversité parfois maladroitement organisée par l’UPG canal Awendjé, inconfortablement assis entre deux sièges, pour faire un appel franc du pied au pouvoir à l’heure du partage, et en même temps, continuer à agiter l’étoffe rouge sans grande conviction.
Avec une telle carburation, qui allie harmonieusement la finesse du juriste et la gouaille du politique, le magistrat banni qui se définit toujours comme président de l’UPG fait résolument son petit trou dans l’opinion, au sein duquel il semble poser les bons pas aux bons endroits.
 

 
GR
 

16 Commentaires

  1. Roberto dit :

    C’est Bruno Ben Moubamba que se prend pour l’héritier naturel de Pierre Mamboundou qui doit se sentir mal à l’aise face à la concurrence de Moukagni Iwangou. Il y a bien deux UPG……

  2. Guyro dit :

    pour la politique, ces gens auront en Moukagni, un homme à la rhétorique, il a l’expression qui sciée!!! EN tout cas les moins intello qui diirige là ne comprenons que dalle, je vous le dis

  3. doukdouk dit :

    Nous l’avons toujours su, qu’il est le véritable héritier n’en déplaise à ceux qui ne veulent l’entendre- et c’est pour cette raison que le pouvoir ne veut pas que le Président MOUKAGNI ne passe pas à la l’Emission la Grande Interview, après le passage de MOUBAMBA et c’est aussi pour cette raison que la Justice (le juge des référés) n’a pas voulu de lire le Droit car étant une justice aux ordre, pour faire disparaitre l’UPG. Mais surement et lentement, le Président MOUKAGNI, avance et tampis pour les non-partants.

  4. Mbadingh-Ngumb dit :

    Président Moukagni-iwangou, merci de ramener à la place publique le discours de feu Président PMM. Grâce au travail que tu as entrepris depuis le premier congrès de l’UPG, tous les militants savent que tu etais la seule personne digne à diriger l’UPG au moment où le Gabon traverse une crise politique social et economique sans précédent.

  5. Tsotu Mwiri dit :

    Les sorties du Président Moukagni-Iwangou montre à suffisance que cet homme ne fait pas de l’opposition un tremplin pour obtenir des postes auprès du dictateur résolu BOA. C’est un opposant véritable héritier de la ligne dure de Pierre Mamboundou. Il a, en tout cas, payé professionnellement et socialement, son positionnement dans l’opposition. A contrario les Ben Moubamba et autre Mboumba Nziengui qui sont les spécialistes de la danse du ventre et du dérapage contrôlé vont désormais avoir du mal à s’asseoir sur deux tabourets en même temps: celui de l’UPG et celui du pouvoir. Une rumeur coure déjà que ces deux lurons seraint prêts à signer le pacte social de l’emergent en chef, trahissant du coup les rares militants qui leurs sont restés fidèles. Cela expliquerait la démission des représentant que le clan d’awendjé a nommé en europe, au canada et aux usa. On verra maintennant qui de Moukagni ou de Moubamba roule pour le pouvoir BOA-Accrombessi.

  6. le citoyen dit :

    et nous voila avec sa compétence, son expérience et son image d’ incorruptible c’est Moukagni Iwangou!.. peu polémiste, procédurier à souhait… et d’un savoir vivre à toute épreuve… sera t’il une tête de liste ou un précieux collaborateur du changement… dans tout les cas , ceux qui veulent des écuries de champions doivent le courtiser..

  7. Bil Ngana dit :

    Le vrai jeu politique, dans une bonne démocratie comme on la souhaite la voir se développer au Gabon, consiste à examiner constamment la feuille de route de l’adversaire pour y débusquer les tiques et les poux susceptibles d’alimenter votre propre discours politique et le rendre crédible. Il n’y a aucune place pour l’injure, la calomnie, le discrédit volontaire et toutes les sauces pourries qui éclaboussent actuellement la démocratie gabonaise. Et quand l’adversaire tombe, il est bien plus élégant de lui tendre la main s’il veut se relever. Parce que, en dépit des nombreux avantages que donne le pouvoir, il y a lieu de bien retenir qu’il n’appartient pas à ceux qui ne l’ont pas et qu’un jour, il faudra le rendre à leur vrai propriétaire, le peuple d’électeurs. Si notre compatriote Mouckagni, qui dit avoir été le « souffleur » de Mamboundou Pierre, peut comprendre cela, il n’aura aucun mal à monter en personne sur la scène. Cependant, notre jeune démocratie souffre d’un manque criard de bons enseignements. L’un d’entre eux nous appelle à réaliser qu’un parti politique, dès lors qu’il obtient quelques suffrages au-delà du cercle de son fondateur, n’appartient plus à la famille génitrice de celui-ci ; il devient une propriété commune, nationale pour tous ceux qui adhèrent aux idées qu’il véhicule. Les membres de cette dernière n’en restent que de simples membres comme tous les autres, et ne comptent plus que par leur vote. Le cas du PDG, de l’UPG, et de certains autres partis politiques plongés ou non dans des problèmes où est introduite la notion de succession par la famille, doit, dès lors, interpeller le législateur ou les membres survivants de l’association politique concernée.

  8. G9 dit :

    Cet homme est brillantissime. Je ne comprends pas trop pourquoi il a décidé d’aller en politique… Il était à la Magistrature ce qu’il appelle un MAGISTRAT FORMATEUR. Dans tous les cas nous ne pouvons que nous réjouir de savoir qu’au Gabon les opposants sont des intellectuels. BONNE CHANCE GRAND HOMME

  9. IPANDY dit :

    Je continu de dire que ni IWANGOU, ni MOUBAMBA, personne n’est crédible. Ils jouent presque le meme jeux c’est dire chercher les faveur du pouvoir. Chacun voulant montrer qu’ils est plus écouter. Le but c’est la vice présidence qu’ALI aurai promit à feu MAMBOUNDOU. Vous me croirez avant ou après 2016.

  10. muru cocu dit :

    Tres bel analyse moukagni fonce fonce encore point de relache le pdg ne tient plus les coups viennent de partout de partout dans tout le pays du nord au sud de lest a louest ca fait tres mal ce qui restait du pdg dans le nord est prêt a tomber rene la dit en off

  11. doukdouk dit :

    c’est plutot toi IPANDY, tu divertis les gens( tu sais très bien que Mr MOUKAGNI est sérieux- la vérité est vous se savez jamais encourager ceux qui font bien- j’aurais voulu que tu analyses les sorties et les interventions de MOUKAGNI, SI CELA SE TROUVE, TU ES TOUT JUSTE A COTE…PARMI TOUS LES COMMENTAIRES QUI LUI SONT FAVORABLES, TU ES LE SEUL QUI SORT DU LOT- TU ES PEUT ETRE MOUBAMBA…

  12. IPANDY dit :

    C’est vraie je suis le seul ou presque qui ne marche pas dans la campagne de charme que vous orchestré en la faveur de monsieur IWANGOU. Oui, je suis peut etre MOUBAMBA, comme vous dite cher douk douk. Mais heureusement pour moi que vous reconnaissez que je sus gabonais. Monsieur IWANGOU est un homme publique, nous sommes en démocratie soufrez donc de voir de me voir ou de faire une analyse parallèle. Je pense que c’est aussi ça la dé..mo..cratie!

  13. Mwane dimbu dit :

    Enfin, nous pouvons dire MAMBOUNDOU n’est pas mort, soutien JDDMI

  14. mile dit :

    Je ne comprends pas pourquoi au Gabon, les gens ont toujours peur des brillants. La déception est grande quand je vois les écrits de quelques internautes. Qui peut refuser à JDDMI la capacité de diriger l’UPG ? A l’allure où le parti s’effondre comme un château de sable, comment se priver aujourd’hui d’un JDDMI? Hier, pour des objectifs parentaux et financiers, ils ont réussi à se séparer de David MBADINGA… une autre valeur sûre de l’UPG.
    Jusqu’où vont-ils aller pour comprendre que leurs objectifs nombrilistes ne feront jamais d’eux, des grands hommes politiques?
    Personnellement, je sais que l’addition MBADINGA+MOUCKAGNI IWANGOU ferait fondre l’actuelle UPG de MBOUMBA NZIENGUI et ses alliés, qui tiennent le parti comme un grenier familial, oubliant la mort des générations entières des enfants de tout le Gabon qui ont payé de leurs vies, le sacre de l’UPG, de sa naissance à nos jours.

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