Arielle T, l’égérie du label Direct prod claque la porte. Raison du divorce : la maison de production dirigée par Edgard Yonkeu ne serait pas parvenue à satisfaire ses besoins artistiques.

Arielle T et Massassi lors du point presse © Gabonreview

 

La rupture est consommée entre le label Direct prod et l’artiste Arielle T. La chanteuse a annoncé son départ lors d’un point presse, le 1er mars à Libreville. «J’ai quitté le label Direct prod. Je m’autoproduis et le label s’appelle ANJ Empire».

Elle est partie de Direct prod parce que ce label n’arrivait pas à satisfaire ses attentes artistiques. Au nombre de celles-ci, la liberté d’exprimer son ressenti et faire du live. «Il [Ndlr. Edgard Yonkeu] m’a connu par lorsque je faisais du piano-bar, je faisais du live et aujourd’hui j’ai envie de me vendre comme une artiste qui fait du live» a-t-elle déclaré, estimant que sur ce registre Direct prod n’a pas fait grand-chose.

«J’ai voulu que ça change, mais j’ai vu que ça ne pouvait pas changer et j’ai préféré rompre le contrat puisque je ne pouvais pas me battre toute une vie», a expliqué Arielle T. «Et je me suis dit qu’il fallait mieux que je vole de mes propres ailes. On s’est quitté en bons termes», a-t-elle précisé.

Partie de Direct prod, Arielle T se présente comme une artiste plus libérée puisque n’ayant plus le poids d’un producteur qui lui dicte ce qu’elle doit faire. Elle veut affronter de nouveaux challenges. Raison pour laquelle elle a décidé de se «déconnecter» de ses anciennes collaborations afin de s’autoproduire avec l’appui d’autres connexions dont le studio Rec play music de Massassi, un artiste gabonais, ingénieur de son et directeur artistique.

Ce dernier va assurer la direction artistique du projet d’Arielle T, avec l’ambition de sortir d’ici fin 2019 l’album « Bien qu’une femme ». «Elle ne connaît pas la production en réalité. Mais (…) je pense qu’elle n’aura finalement jamais meilleur producteur qu’elle-même», a déclaré Massassi.

«Arielle a pris de l’âge, et il faut aussi faire vieillir sa musique», a-t-il souligné. Avec ce projet, assure-t-il, le public découvrira une Arielle T assez mature qui propose quelque chose de différent en termes de texte, de musique et bien plus, à l’instar du titre « Mama Africa » qui présente une épouse, une maman, une femme accomplie.

Le titre inaugurera d’ailleurs la journée internationale de la femme le 8 mars. «Il y a un fossé avec ce que je faisais avant. Je serai un peu plus dure, plus crue, plus femme. Avant, je ne pouvais pas m’exprimer comme je le souhaitais. Là je me sens moi. J’assume mes choix», a déclaré la nouvelle protégée de Rec play music. «J’ai tellement envie de relever le défi et de montrer ce que je suis capable de faire», a-t-elle conclu, confiante.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Randy dit :

    Très bonne décision,
    Direct Prod est une structure, à mon avis, qui exploite et empêche l’éclosion des talents. Comment expliquer que les artistes de ce label en dehors de la Mama ne se font de scènes qu’en play-back ou lorsqu’ils vont en France (par exemple) c’est pour chanter dans des boîtes de nuit? Les artistes sont trop humilié dans ce label. Mais pourtant ces artistes peuvent faire mieux et aller plus loin que ce que présente la mafia de Direct Prod.

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