Après le ministre de l’Intérieur, en mars dernier, le tour est venu pour les ministres de la Justice, Ida Reteno Assonouet, et du Budget, Rose Christiane Ossouka Raponda, d’être entendus par la Cour constitutionnelle au sujet de l’introduction de la biométrie dans le processus électoral.
Biométrie au Gabon
Si en mars 2012 la Cour constitutionnelle, ayant entendu le ministre Jean François Ndongou, avait émis des réserves avant de souhaiter rencontrer les autres ministères concernés par la problématique de la biométrie, cette fois, on peut croire qu’elle a donné son blanc-seing au projet, même si la haute juridiction a insisté sur la question des délais. En effet, le ministre de l’Intérieur a reconfirmé la faisabilité du projet et a indiqué que les élections locales d’avril 2013 se feront sur la base de la biométrie.
De ce fait, étant donné que le choix de l’entreprise adjudicataire du marché et la signature de la convention ont déjà eu lieu, la liste et le fichier biométrique devront être établis d’ici à décembre 2012. Ainsi, la formation de ceux chargés de l’animation de projet est prévue pour commencer en juillet 2012. Entre temps, souligne-t-on, la présentation officielle du dossier de la biométrie interviendra dans la première semaine du mois de juin.
Autre annonce, selon le quotidien L’union du mardi 29 mai, le ministre de l’Intérieur a rassuré la Cour de ce que les partis politiques de l’opposition seront associés à la mise en œuvre effective du projet. Cela, en conformité avec le mode opératoire qui aura été choisi au préalable par les pouvoirs publics. La semaine dernière déjà, l’opposition gabonaise, par le biais de la Coalition des partis politiques pour l’alternance (CPPA), avait sommé le gouvernement, à la faveur d’une conférence de presse au siège du Centre pour la démocratie et la justice, de mettre en place une commission tripartite opposition-majorité-société civile, qui devrait prendre part à chaque étape de la mise en œuvre du programme de cette biométrie.
«L’électeur gabonais ne veut plus se faire flouer à chaque élection, il ne veut plus aller voter pour un pouvoir qui ne tient compte ni de ses choix, ni de ses aspirations », a alors déclaré le porte-parole de la coalition, Jules Aristide Bourdes Ogouliguende. A ce qui semble, leur vœu sera exhaussé.
Selon les précisions du ministère de l’Intérieur, l’enrôlement se fera dans chaque localité du pays. Chacun s’inscrira dans le coin où il voudra voter. A la suite,  les listes électorales de chaque province seront acheminées à Libreville pour la confection d’un fichier électoral définitif sur la base de ces données biométriques.  Et le dossier final sera transmis à la Commission électorale autonome et permanente (Cénap) au plus tard durant la première quinzaine de février 2015.
Pour sa part, le ministre du Budget a indiqué que les finances sont déjà disponibles et seront utilisées pour les tâches auxquelles elles sont destinées. Quant à la Garde des Sceaux, le problème épineux des pièces d’Etat-civil reste tout entier. Ce dans la mesure où il serait très difficile de retrouver certains dossiers datant d’une certaine époque.

 
GR
 

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