Le New-York Forum Africa (NYFA) qui s’est déroulé trois jours durant (8, 9, 10 juin) dans la capitale gabonaise, Libreville, en présence de nombreuses personnalités du monde des affaires, du sport, de la santé, du social et de la politique, s’est achevé ce dimanche soir avec une nouvelle participation du président gabonais, Ali Bongo Ondimba. Pour cette clôture, l’ensemble des participants s’est auto-congratulé sans vraiment expliquer ce qui va en découler en pratique.

NYFA Libreville 10 juin 2012

D’emblée, le chef de l’État gabonais, qui a descendu les rideaux sur cet événement, a félicité cette organisation qui devrait certainement se répéter dans son pays. «Contrairement à ceux qui disent que ce genre de réunions n’est que du tourisme dégagé, nous avons pu échanger et permettre des possibilités importantes pour les entreprises de notre pays (…) et tout ceci au bénéfice du peuple gabonais», a affirmé Ali Bongo Ondimba qui relève que grâce à ce genre de rencontre, en l’espace de 30 heures, de contrats importants ont été signés dans divers secteurs. Le président gabonais cite entre autres, les mines, le logement, l’eau, les infrastructures, les finances.

Si de nombreuses personnalités sont passées à la tribune, soit pour répondre aux questions des journalistes, soit pour présenter la manière avec laquelle elles ont réussi à résoudre un certain nombre de problèmes qui se posaient dans leur environnement, on retient, en fin de compte, que ces échanges ont été, selon eux , bénéfiques pour le monde entier, pour le continent et principalement pour le Gabon. On aurait aimé qu’ils précisent leur pensée en citant des résultats, sinon mesurables, du moins tangibles.

Robert de Niro au Gabn NYFA juin 2012Ainsi, de Thomas Yayi Boni, le président béninois et président en exercice de l’Union africaine (UA), Mohammad Yunus, fondateur de la Grammeen bank, à Richard Attias, fondateur du NYFA, en passant par Karl Lewis, athlète et Robert de Niro, acteur de cinéma, cette rencontre au cœur de l’Afrique ouvre des opportunités et une nouvelle vision  pour le continent africain.

Cela-dit, les conclusions et les propositions de cette grande messe, qui sont encore à la rédaction, ne devront être présentées qu’au G20 qui aura lieu au Mexique, les 18 et 19 juin prochains, avant d’être également soumis au sommet de Rio+20, les 20, 21 et 22 juin, au Brésil. Tout reste donc à faire pour qu’elles aient une chance de se concrétiser par des résultats probants et concrets.

«La déclaration est en cours de rédaction. On discutera ensuite si on la rend public avant le prochain G20 ou Rio, ou bien si on attend pour réserver la primeur aux chefs d’État», a indiqué Richard Attias, l’organisateur de ce forum.

Notons que des discussions qui ont lieu lors des ateliers de ce forum, il ressort qu’au-delà des accords, des conventions, les organisateurs ont insisté, assez lourdement, sur le Gabon qui montrerait un nouveau visage au monde des affaires, redorant l’image du continent, celui-ci devenant plus attrayant pour d’éventuels investisseurs.

C’est donc sur ces discours emphatiques et avant tout déclamatoires que s’achève ce premier New-York Forum Africa dont on se demande tout de même s’il est destiné à concrétiser des accords, discrets et confidentiels, entre grands argentiers, ou s’il ne s’agit que d’une sympathique «réunion de famille» dont on attend un peu d’huile dans les rouages de l’économie du continent.

Pour un journaliste accrédité, l’organisation de ce forum tend à confirmer que la réussite de la Coupe d’Afrique des nations de football n’était un hasard. «Le Gabon a désormais une expérience à partager avec le monde entier», conclu-t-il avec enthousiasme. Une autre façon de dire qu’il n’en est pas ressorti grand chose de concluant.

 
GR
 

8 Commentaires

  1. Le fils de la Veuve dit :

    Qui a douté de la rentabilité de ce forum pour Richard Attias ? Qui a douté de sa capacité à l’organiser matériellement et logistiquement ? La vraie question réside (1) dans le coût d’opportunité d’une telle manifestation, (2) dans l’existence au Gabon d’un climat faviorable aux affaires alors que chacun sait que la gouvernance y est quelconque et que la justice y est instrumentalisée à des fins politiques, (3) que la famille Bongo cherche systématiquement à entrer dans le capital des entreprises privées, (4) que les banques ne font nullement du développement, (6) que les infrastructures de base y sont déliquescentes. Attias a de quoi sourie : il a trouvé un nouveau pôle pour se faire du fric à moindre coût. C’est bien connu : tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute….. Pauvre Gabon….

  2. delouis dit :

    C’est bien ce qu’on se disait. Il y a tellement de beaux parleurs à ce forum qu’on pouvait s’en douter que rien ne puisse se faire de concret. Bon attendons de voir. Peut-être que demain nous réserve des surprises.

  3. Fax1 dit :

    Les investisseurs ne viendront au Gabon que si l’Etat de droit et la sécurité juridique des investissements sont assurés.
    Or, ses thèmes ont ils été abordés?

  4. La Fille de la Veuve dit :

    Nous savons tous que les Stars se font payer pour assister a des manifestations idiotes comme celle-ci. Alors combien aura coute au contribuable Gabonais la presence de tout ce beau monde. Car il ne faut guere se faire d’illusion, ils ne sont pas venus a Libreville pour le bon plaisir de nos moustiques et encore moins pour les crevettes tigre de Mayumba.

  5. guy massard dit :

    ouais seuls les émergents ne savent pas qu’il existe des agences qui gèrent l’image de personnalitès publiques et qu’il suffit de payer pour qu’elles se déplacent. Seuls les incultes croient que leur présence est synonyme d’adhésion

  6. NGOMO Thierry dit :

    Quel bilan tirer de ce forum? Indéniablement il a servi aux multinationales et aux intérêts étrangers de se faire encore plus de places dans notre économie. Les « hommes d’affaires » gabonais ont-il saisi les opportunités offertes? Le pouvaient-ils d’ailleurs? Avec quelles capacités financières et techniques? Ce forum a été sans doute une opportunité pour l’image du Gabon et ses promoteurs, mais pas pour les Gabonais qui peinent encore à faire valoir leurs expertises dans leur propre pays. Il me semble qu’on met la charrue avant les bœufs!

    • Guy Massard dit :

      Attention Thierry NGOMO : le SGM risque de sa fâcher si tu critiques publiquement ses idées. Et comme tout cela devra s’arr^^ter au parvis, il risque de te faire ça dur…. Attention frangin.. Si le député GM des Impôts t’appelle bientôt ne soit pas étonné…

  7. Le citoyen libre dit :

    Les gabonais veulent voir se succes sur le terrain

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