Les États du continent se sont engagés, le 6 décembre dernier, en faveur de l’élaboration d’un agenda du travail décent en Afrique ainsi que pour le respect des normes sociales, afin de parvenir à libérer le potentiel de croissance inclusive du continent et à créer un avenir du travail avec la justice sociale.

L’Afrique s’engage pour le travail décent. © D.R

 

La 14e réunion régionale africaine de l’Organisation internationale du travail (OIT) s’est achevée, le 6 décembre 2019, à Abidjan avec l’adoption de la Déclaration d’Abidjan intitulée «Vers plus de Justice sociale : façonner l’avenir du travail en Afrique». Il s’agit d’une invite à l’application effective des normes du travail, de la dynamisation du dialogue sociale, de la concrétisation de l’égalité entre homme et femme et de la facilitation de l’accès de la jeunesse à l’emploi décent.

Amandée et publiée par 54 pays du continent, cette incitation au travail décent en Afrique met l’accent sur cinq priorités essentielles : faire du travail décent une réalité pour la jeunesse africaine ; renforcer les capacités de tous à bénéficier des opportunités d’un monde du travail en mutation ; renforcer l’efficacité des institutions de travail pour assurer une protection adéquate de tous les travailleurs ; promouvoir un développement et une croissance économiques inclusifs et durables ; renforcer les synergies entre l’OIT et les institutions en Afrique.

De même, la déclaration appelle à investir dans l’éducation et la formation, à lutter contre les inégalités entre les sexes et la discrimination, à garantir les droits des jeunes, à étendre la protection sociale, à soutenir le secteur privé dans la création de croissance économique et d’emplois, à promouvoir la productivité et les voies technologiques pour un travail décent, ainsi que l’entrepreneuriat et le dialogue social.

Selon le secrétaire général de l’OIT, Roberto Suárez Santos, cette Déclaration constitue une pierre angulaire pour les employeurs. «La liste exhaustive des actions couvrant nos préoccupations est un résultat extraordinaire pour nous. Il s’agit d’un effort de groupe réalisé grâce à l’excellent soutien de l’ensemble de la délégation des employeurs. C’est une nouvelle confirmation de l’unité des employeurs dans la poursuite de notre programme à l’OIT».

Se félicitant de l’adoption de la Déclaration, le directeur général de l’OIT, Guy Ryder, a indiqué aux délégués qu’elle constituait «la feuille de route pour guider nos efforts dans les années à venir», soulignant son fort alignement sur la Déclaration du centenaire de l’OIT pour l’Avenir du Travail, «avec son insistance sur la nécessité d’investir dans le renforcement des capacités des personnes ; dans les institutions de travail ; et dans le développement et la croissance inclusifs et durables, le plein emploi productif librement choisi et le travail décent pour tous».

Pour les délégués africains, l’élaboration d’un plan de mise en œuvre de ladite déclaration par le Bureau international du travail (BIT) est nécessaire pour une présentation à la 338e session de son Conseil d’Administration en mars 2020, avant un examen à mi-parcours prévu pour 2021.

 
GR
 

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