En raison des violences, attaques armées et de la montée en puissance des «groupes terroristes» dans les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), Libreville abrite, du 5 au 6 mars 2018, un sommet des chefs d’Etats sur la paix et la sécurité dans la région.

Les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC, lors d’une précédente réunion en 2016, à Libreville. © D.R.

 

L’Afrique centrale est, depuis quelques années, une zone en ébullition. La rencontre de Libreville va ainsi tabler sur les problèmes politico-sécuritaires que connaît la sous-région. Il s’agit en effet d’un Sommet des chefs d’Etat du Conseil de paix et de sécurité (Copax) de la CEEAC. Cette réunion sera précédée du Conseil des ministres, du 3 au 4 mars, et de la Commission de Défense et de Sécurité (CDS) du 28 février au 1er mars 2018.

L’urgence d’un sommet de la Copax se justifie au regard des problèmes multiformes relevant des questions migratoire, sécuritaire, de la piraterie maritime, de la prolifération des armes à feu, des trafics en tous genres et des groupes terroristes dans la région. La quasi-totalité des pays de la région sont confrontés, chacun, au moins à une crise sociopolitique. A cela, notent les observateurs, il faut ajouter la menace terroriste du fait de la secte Boko Haram, active dans la zone du Lac Tchad comprenant le Niger, le Nigéria, le Cameroun et le Tchad.

Récemment, le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, a entrepris une tournée dans les pays de le CEEAC où, au-delà des questions bilatérales, il a davantage manifesté, selon les services de la Communication présidentielle, son engagement à œuvrer en faveur de la paix et de la sécurité en Afrique Centrale. Lors de ces déplacements, il a notamment évoqué avec ses homologues, les conditions nécessaires au maintien de cette paix et de la sécurité dans les différents pays de la CEEAC.

A noter que le principe d’un sommet des chefs d’Etat de la communauté a été acquis le 29 janvier dernier lors d’une concertation entre les chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de la CEEAC, à Addis-Abeba, en marge du 30e sommet de l’Union africaine (UA). Une réunion convoquée par Ali Bongo, président en exercice de la CEEAC, au cours de laquelle ils s’étaient accordés sur l’urgence de la convocation, courant février 2018, d’un sommet du Copax, précédé d’une réunion ministérielle, ainsi que sur l’opportunité de l’organisation de la 17e Session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC à Libreville dans la 3e semaine du mois de juin 2018.

En attendant, le Premier ministre gabonais, Emmanuel Issoze Ngondet, a eu une séance de travail, le 23 février, avec les ministres du Budget, des Affaires étrangères, de l’Intérieur, de la Défense et des officiers des forces de sécurité et de défense. Ceci en vue d’une meilleure organisation de ces sommets pour des résultats probants.

 
GR
 

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