L’Union des représentants automobiles et industriels (Urai) vient d’annoncer son départ de la Confédération patronale gabonaise (CPG). Un gros coup dur pour l’organisation patronale qui perd un de ses membres charismatiques, mais également ses cotisations de 2019 évaluées à hauteur 19 millions de francs CFA.

L’Urai, dont Toyota Gabon est adhérente, a décidé de quitter la CPG. © D.R.

 

Mauvaise nouvelle pour la Confédération patronale gabonaise (CPG). Elle vient d’enregistrer la défection d’un de ses plus prestigieux membres. Dans un courrier daté du 13 janvier, l’Union des représentants automobiles et industriels (Urai) a notifié au président de la CPG, sa décision de quitter l’organisation patronale.

«Nous vous informons de la décision de nos adhérents, prise à l’unanimité des présents lors de l’assemblée générale du 13 janvier, de nous mettre en retrait de la confédération que vous dirigez», a écrit le président de l’Urai. «Vous noterez par ailleurs que nos membres entendent faire valoir leurs droits auprès du bureau exécutif de l’assemblée générale de la CPG, et que ce courrier ne constitue en aucun cas une démission de ces organes de décision», a ajouté Marc-Alexandre Renoux, dans la lettre adressée à Alain Ba Oumar.

L’une des raisons du départ de l’Urai est le mutisme de CPG face à une sollicitation concernant la Commission recouvrement des arriérés des cotisations, dont Marc-Alexandre Renoux était le président. En mai 2019, ce dernier avait saisi Alain Ba Oumar pour solliciter «la mise à disposition d’une liste de documents utiles au bon fonctionnement de la mission de la Commission recouvrement des arriérés des cotisations CPG». Une doléance restée lettre morte.

«À ce jour, six mois après, force est de constater que non seulement aucune action significative n’a été concrètement engagée par la CPG contre la parafiscalité et l’économie informelle, mais qu’aucun des documents exigés pour les besoins du fonctionnement de la Commission recouvrement n’a été transmis», avait regretté Marc-Alexandre Renoux dans un courrier au patron des patrons, en novembre 2019. Du coup, le retrait de l’Urai de la première organisation patronale du pays s’est logiquement accompagné de la démission de Marc-Alexandre Renoux du poste de président de ladite commission. Avec le départ de l’Urai, la CPG perd des adhérents de poids. Il s’agit notamment de CFAO Motors, Loxea Gabon, Gabon Sprint Auto, Sivva, SMT, Gesparc, Sodium TP, Toyota Gabon, Tractafric Motors et Tractafric Équipements. L’organisation dirigée par Alain Ba Oumar va également assister à la rétention par l’Urai des cotisations CPG 2019, «actuellement provisionnés à hauteur de 19 millions de francs CFA».

Une «affaire» qui pourrait sérieusement écorner l’image d’Alain Ba Oumar, à quelques semaines de la fin de son mandat (d’une durée de trois ans et renouvelable une fois) entamé en février 2017. En janvier 2019 déjà, Ernest Akendengué Tewelyo, président du comité d’éthique de la CPG, avait appelé Alain Ba Oumar à rendre son tablier par «devoir d’exemplarité et volonté de préserver le capital confiance du label CPG».

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Xavier Bongo dit :

    Il est temps que le « Scorpion » s’intéresse aussi secteur privé, Alain Ba Oumar est reconnu comme col blanc, un individu à la moralité douteuse qui n’hésite pas à faire du traffic d’influence et de la corruption, son avenir est judiciaire! Nul doute que ce type terminera en prison…

  2. Philippe Nziengui dit :

    Ça n’est un secret pour personne que ce Ba oumar avait triché aux élections de la CPG avec Kouakoua!!! il a passé son temps à mentir et voler.
    Allant même jusqu’à demander dernièrement la privatisation de CMAMGS et CNSS; sûrement une frappe qu’il voulait encore tenter comme a ses habitudes.
    En tous cas, BILAN ZÉRO l’heure des comptes à sonné.

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