A la suite de son entretien, mercredi 29 mars, avec Emmanuel Issoze Ngondet, l’ancien Premier ministre a appelé les Gabonais à se parler, assurant qu’il n’y a pas mieux pour la construction du pays.

Emmanuel Issoze Ngondet et l’ancien Premier ministre Paulin Obame Nguema, le 29 mars à Angondjé. © Capture d’écran/Gabonreview
 

Sollicité par Emmanuel Issoze Ngondet, le président du comité ad hoc pour le dialogue politique national, Paulin Obame Nguema fera partie de l’équipe des facilitateurs nationaux durant ces assises. L’ancien Premier ministre, à l’instar de Paul Biyoghe Mba et Daniel Ona Ondo, a été consulté, mercredi 29 mars au stade d’Angondjé, par le chef du gouvernement sur le bien-fondé et le rôle qu’il aura à jouer durant ces concertations. Il n’en a pas fallu beaucoup pour le convaincre.

S’il a dit avoir répondu sans hésiter à la sollicitation du Premier ministre, c’est parce que «dans la vie, il n’y a que la parole qui compte». Pour l’ancien député de Kango ayant passé plusieurs années à la primature (d’octobre 1994 à janvier 1999), c’est en dialoguant avec son adversaire qu’on finit par s’entendre, à éviter les violences et à construire pour le bien commun. «Celui qui ne parle pas, non seulement n’agit pas, mais on ne sait pas ce qu’il fait, et on n’avance pas», a-t-il estimé sur Radio Gabon. Les propos de l’ancien haut cadre dans l’administration publique s’adressaient sans nul doute à Jean Ping et à ses soutiens, qui ont décidé de boycotter le dialogue initié par Ali Bongo.

© Capture d’écran/Gabonreview

Or, pour ce médecin à la retraite, ayant remplacé Casimir Oye Mba à la primature au sortir des Accords de Paris, en 1994, c’est en parlant qu’on extériorise sa colère, qu’on exprime ses aspirations. «De coutume, dans nos villages, nous considérons que quelqu’un qui ne veut pas te parler, ne veut rien faire avec toi. Or, en parlant, on s’ouvre aux autres», a rappelé celui dont la riche et longue carrière administrative et politique a commencé après son retour au Gabon à la fin des années 1960.

Avant sa nomination à la tête de la primature, Paulin Obame Nguema a été, chef de service des dispensaires de Libreville, directeur de la Santé puis directeur général de la Santé publique. Il a également occupé le poste de secrétaire d’Etat aux Mines et aux Hydrocarbures. Entre 1975 et 1990, il est ministre délégué au Hydrocarbures, ministre délégué aux Transports et ministre délégué à l’Economie forestière. De 1990 à 1992, il est secrétaire général du gouvernement. Poste qu’il quitte pour devenir conseiller spécial d’Omar Bongo Ondimba.

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Samuel dit :

    Même ces éminentes personnalités présentées comme sages, comme s’il suffit d’occuper un haut poste politique pour être estampillé de sage, ne voient que le fait de dialoguer. Mais peut-on soigner efficacement un mal qu’on n’a pas préalablement diagnostiqué ?
    Le vrai problème n’est donc pas d’accepter ou de refuser de dialoguer. Le problème est de savoir si ce dialogue est utile et pourquoi.
    Les observateurs avertis remarqueront que les membres du bureau du dialogue ont été nommés en Conseil des Ministres, pour justifier leurs émoluments. De plus il n’à échappé à personne que les deux fers de lance, côté « opposition » si on peut utiliser ce terme dans cet environnement précis, sont NDEMEZO et MAGANGA MOUSSAVOU. Ce sont ceux qui par hasard au lendemain de la victoire contestée de BOA ont propulsé respectivement nièce et fils au Gouvernement. Vos avez dit hasard? J’espère que la suite ne surprendra personne. C’est le Gabon des BONGO.

  2. Un victorieux ne dialogue jamais avec celui qui lui a voler sa victoire.
    Un père de famille ne dialogue pas avec celui qui tuee ses enfants.
    Oui, il faut bien qu’on ne sache pas ce que veut faire Ping et les Pinguistes. SUSPENSE OBLIGE. Pourquoi vous vous inquiétez tant?

  3. Chritian Ngoua dit :

    Avec plus de 900 associations ou assimilés et plus de 53 partis politiques devant prendre part au dialogue, pourquoi continuer à s’appesantir sur un ou deux qui ont refuse d’y prendre part, au lieu de se concentrer sur les travaux qui ont soit disant deja commencé. Sinon, dites nous la vérité qu’on ne sait pas et qu’on continue d’étouffer.

  4. Ngouss mabanga dit :

    Voici un mort-vivant!

  5. Faustino Nze Ondo dit :

    Parole d’un sage. Nous ne voulons rien faire avec Ali Bongo, voilà pourquoi nous refusons de parler avec lui.
    Merci Papa Paulin. Et mange bien ta part. Manioc !

  6. Regard inquisiteur dit :

    900 Associations sur 901, 58 partis politiques sur 59 prennent part au dialogue de BOA. Alors pourquoi revenir constamment sur le 0.00000001% qui ne veut pas participer à votre machin de dialogue. Laissez nous avec notre ultra minorité (0.000000001%) dont le fer de lance est Jean Ping. Vous vous mentez à vous même. Paix et développement sans vérité c’est impossible.

  7. Rhody Junior dit :

    En même temps, il fallait aussi parler, donc agir, pendant qu’on massacrait les gabonais à ciel ouvert… Vous n’avez rien dit… Ne vous étonner pas que beaucoup de ceux parlaient (donc agissaient) à cette période soient devenus muet lorsqu’il s’agit d’aller discuter avec Moet & Chandon dans la main, l’avenir d’un état aux caisses vides…

  8. jean -jacques dit :

    Je disais toujours dans mes postes, que dans ce pays il ya des vrias sages, les vrais hommes qui travaillent pour le pays ou qui ont occuper les hautes fonctions, Mais qui ne vivent pas seulement de la politique , qui n’ecrit pas les livres quand il n’est plus en fonctions, qui ne cre pas les partis politiques ou associations dans il n’est plus dans la gestion du pays . ex PM aDr Paulin OBAME Nguema est parmi ceux la , les hommes que le pays veut . pas les faux les sous hommes. qui se declarent faux opposants dès qu’on les enleve. l’exemple de votre vieillard ping, jacky, moukagni, divungui,eyeghe.barro.menga,voila la bande des criminels du pays.

  9. messowomekewo dit :

    Le vieux a raté là une occasion de se taire…

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