L’ONG Sea Shepherd Legal, en collaboration avec l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) ont ouvert, mardi, un atelier dont l’objectif est d’éradiquer la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, dite «pêche INN».

De gauche à droite : Catherine Pruett, Lee White, Koumba Kombila et Emmanuel Chartrain (WCS), le 19 février 2019. © Gabonreview

 

Organisé par Sea Shepherd Legal, le cabinet juridique de l’ONG environnementale Sea Shepherd Global, en collaboration avec l’ANPN, un atelier sur la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, dite «pêche INN» s’est ouvert, mardi 19 février, à Libreville. Il est prévu durer jusqu’à jeudi 21 février prochain, et voit la participation des représentants des ministères gabonais de la Mer, de l’Environnement et de la Justice. Durant trois jours, les participants entendent mettre en exergue «le patrimoine national du Gabon» et proposer «des politiques et pratiques visant à éliminer la pêche INN dans les eaux gabonaises».

Au cours de la première journée, Lee White, secrétaire exécutif de l’ANPN, a planté le décor en présentant «les trésors» de la biodiversité du Gabon, non sans énumérer «les menaces» auxquelles celle-ci est confrontée du fait de l’activité humaine. Il a mis l’accent sur l’importance de la protection des aires marines qui, selon lui, «permettra aux pêcheurs plus de poissons dans les années à venir». Mais pour y parvenir, estime-t-il, «il nous faut des institutions de protection fortes, au risque de tout perdre».

Emboitant le pas à Lee White, Catherine Pruett a quant à elle précisé que cet atelier vise notamment à «aider les Gabonais à avoir conscience des menaces liées à la pêche INN et de renforcer l’action des autorités judiciaires, pour leur permettre de faire face efficacement au phénomène». Selon le directeur exécutif, cofondateur de Sea Shepherd Legal, sur les 120 à 130 millions de tonnes de poissons prélevés dans les eaux à travers le monde, 25% sont capturés illégalement et 30% ne sont pas déclarés.

S’il estime la pêche INN dans le monde à 23 milliards de dollars chaque année, revue au contexte local, Koumba Kombila, informe que celle-ci est pratiquée par de plus en plus de bateaux étrangers, qui «viennent voler le poisson dans les eaux gabonaises». Pour le numéro 2 du Conseil national de la Mer (CNM), les conséquences de la pêche INN sont nombreuses, y compris pour la pêche artisanale sur le plan local. Celles-ci vont de la diminution des stocks à l’appauvrissement des populations, en passant par la réduction des tailles de capture, le non-respect des zones de pêche, l’augmentation des prix sue le marché et même la montée du braconnage. «C’est un cercle vicieux qui, on l’a vu, conduit à des tensions sociales».

Pour y remédier, Koumba Kombila estime qu’il convient d’engager quelques réformes, allant de la modification du système de licences pour les pêcheurs artisanaux au suivi des immatriculations des embarcations, l’imposition des limites pour les positions et les zones de pêche.

Au terme de l’atelier, les participants devraient faire des propositions concrètes aux autorités gabonaises, en vue d’«éradiquer la pêche INN dans les eaux gabonaises».

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Théo Issakino dit :

    Priére mettre un numero vert pour signaler ces bateaux pirates,car j’en apercois souvent qui rasent nos cotes.

Poster un commentaire