Le chanteur soprano vient de manifester son soutien au président de la République. A travers une exhortation sur sa page Facebook, il l’invite à ne pas se lasser de construire le Gabon.

Isaac John. © D.R.

Isaac John. © D.R.

 

Au-delà de sa garde rapprochée et en dépit des difficultés quotidiennes du citoyen lambda et de la crise socio-politique que connaît le pays, il existe encore des hommes et des femmes chez qui l’espoir est de mise, prêts à absoudre Ali Bongo de toute responsabilité dans la situation actuelle. L’une de ces personnes est Isaac John. «Vous êtes le seul responsable du bonheur et du malheur des Gabonais en tant que chef, père, protecteur. C’est vous qui serez l’éternelle cible des balles perdues, du passé de vos prédécesseurs, de votre entourage le plus proche», lance le chanteur soprano à l’endroit du président de la République.

Avec toutes les attaques dont il fait l’objet, Ali Bongo a certainement besoin de soutien. C’est assurément ce qu’a tenté de faire le chanteur en lui dédiant quelques lignes à travers lesquelles on découvre que les vraies raisons de la situation actuelle sont à rechercher ailleurs que chez le président de la République. On pourrait même regarder du côté du peuple gabonais qui n’éprouverait aucune difficulté à témoigner de la jalousie, de la méchanceté, de la haine, de l’envie, du dénigrement. «Tout ce qui arrive à notre pays le Gabon comme malaise, n’est ni de votre faute, ni de votre vouloir, mais cela émane simplement de la non-considération que les Gabonais ont envers d’autres Gabonais comme eux», analyse Isaac John, poursuivant : «Et ça, dans toutes les familles du Gabon, il y a un grand conflit intergénérationnel, qui oppose les riches aux pauvres, les conservateurs traditionnels aux adeptes d’églises et des mosquées, les politiques du parti au pouvoir aux politiques de l’opposition, les chômeurs aux embauchés, les sans-emploi aux employés, etc.».

Pour le vainqueur du grand prix de la «voix d’Or de France édition 2011», aucun encouragement, aucune félicité, aucune motivation, aucun engouement, aucun enthousiasme, aucun élan patriotique n’anime les cœurs des Gabonais, sauf lors des matches de football. Une situation dont tirerait profit les résidents non Gabonais. «Je vois que lorsqu’un étranger à un poste à pouvoir dans notre pays le Gabon, il sert désormais de pont, de relai, de passerelle, de facilité, de renseignement à ses frères du même pays», dit-il.

Si tout le monde s’accorde à reconnaître et se convaincre qu’il n’est pas trop tard pour mieux faire et corriger toutes les imperfections afin de satisfaire aux attentes de la population, le chanteur estime que, pour y arriver, il faudra que chaque Gabonais puisse se réapproprier les valeurs ancestrales, notamment le respect de l’autre. Pour cela, les Gabonais doivent se réveiller de ce sommeil bercé par les discours politiques vides. Pour ce faire, ils doivent cultiver l’amour réciproque et l’unité. Il faut également que ceux qui ont la charge de servir les autres se mettent réellement et véritablement au travail. «Je suis sûr qu’avec vous, nous avancerons encore plus, et dans la totale confiance. Rassemblez les Gabonais! Que Dieu, nos génies protecteurs et nos ancêtres vous éclairent, vous illuminent de leur sagesse nécessaire, vous protègent, votre famille et vous, afin de relever les défis qui sont les vôtres», a-t-il conclu.

 

 
GR
 

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