Pas du tout contente de ce que l’introduction de la biométrie dans le processus électoral ne permettra pas l’authentification des électeurs le jour du vote, l’opposition a appelé le gouvernement à l’application de cette technologie jusqu’au terme du scrutin. Ce qui est un préalable à sa participation aux élections locales de 2013.
Boycott des élections locales de 2013 au Gabon
Réunis le 23 juin au siège du Congrès pour la démocratie et la justice (CDJ) à Libreville, les partis politiques de l’opposition ont posé un préalable à leur participation à la commission technique mise en place par le ministère de l’Intérieur.
Déjà, le 22 mai dernier à la faveur d’une conférence de presse sur les mêmes lieux, les formations politiques de l’opposition avaient demandé au gouvernement  de mettre en place une commission tripartite opposition-majorité-société civile, qui devra prendre part à chaque étape de la mise en œuvre du programme de la biométrie.
Une semaine plus tard, au terme du lancement, le 1er juin 2012, par Jean François Ndongou, ministre de l’Intérieur, du projet d’Identification biométrique officielle du Gabon (Iboga), les différents acteurs politiques de l’opposition ont relevé et déploré l’impossibilité de procéder aux vérifications sur le fichier biométrique lors de l’élection proprement dite. Ce qui a alors poussé Me Louis Gaston Mayila, président de l’Union pour la nouvelle république (UPNR) et ancien ministre de l’Intérieur, à interroger : «A quoi ça sert d’enrôler les gens si vous ne pouvez les authentifier. Cela signifie que lorsque vous allez voter qu’on puisse refuser votre carte parce que vous n’êtes pas le citoyen que vous prétendez être. Or, actuellement ce n’est pas le cas.»
Le même Louis Gaston Mayila, parlant au nom de l’opposition le samedi 23 juin dernier, a demandé que le projet d’introduction de la biométrie dans le processus électoral ne doive pas uniquement concerner l’enrôlement lors de la création de la liste électorale, mais aussi le processus d’authentification de chaque électeur au moment du vote. Autrement dit, tel qu’actuellement présenté, la biométrie ne concerne que l’établissement des listes électorales mais ne prévoit pas la reconnaissance formelle des électeurs dans les bureaux de vote.
Ancien secrétaire général de l’Union du peuple gabonais (UPG, opposition), Richard Moulomba Mombo, président de l’Alliance pour la renaissance nationale (Arena) a déploré l’achat de voix ou l’accès par le seul gouvernement au fichier électoral biométrique informatisé. Et de marteler : «Nous ne voulons pas être une simple caution».
L’ensemble de formations politiques de l’opposition partage la déclaration de Zacharie Myboto, président de l’Union nationale (UN, dissoute par les autorités en 2011) : «Si toutes les conditions ne sont pas réunies, ne nous demandez pas d’aller aux élections alors que les dés sont déjà pipés». Se dirige-t-on donc vers un remake de l’absence de l’opposition lors des législatives de décembre 2011, lorsque l’opposition clamait «Pas de biométrie, pas d’élection». Et elle n’y était pas allée.

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Adolf dit :

    Pourquoi ne pas appliquer tout simplement ce que l’opposition réclame et qui serait à l’avantage d’une réelle avancée démocratique dans notre pays.

  2. TANAKA paulin dit :

    vraiment ce pays ne cessera de nous surprendre,soit on fait bien les choses ou on ne les faits pas. pourquoi les pdgistes ont ils peur d’appliquer correctement la biométrie?

  3. pitchichi dit :

    l’objectif est d’envoyer ces vieillards amorti d’opposants qui ont brillé par leurs incompétences lorsqu’ils étaient aux affaires et pour votre gouverne la biométrie n’est pas un gage de la transparence electoral exemple patent cote d’ivopire et RDC

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