Selon les prévisions de la Banque mondiale pour l’année 2020, la croissance en Afrique subsaharienne devrait s’accélérer pour s’établir à 2,9 %, contre 2,4% en 2019, à condition que la confiance des investisseurs s’améliore dans certaines grandes économies, que les goulets d’étranglement énergétiques s’atténuent.

La croissance en Afrique subsaharienne devrait s’accélérer pour s’établir à 2,9 %, contre 2,4% en 2019. © D.R

 

L’économie mondiale s’apprête à enregistrer un léger rebond cette année pour s’établir à 2,5% par rapport aux 2,4 en 2019, malgré des perspectives fragiles. Cependant, ce regain de la croissance ne saurait se réaliser  sans la contribution des États de la région subsaharienne, notamment les économies émergentes et en développement, conformément aux prévisions.

En effet, selon les perspectives économiques régionales de la Banque mondiale, la croissance en Afrique subsaharienne  devrait s’accélérer pour s’établir à 2,9 % en 2020, à condition que la confiance des investisseurs s’améliore dans certaines grandes économies, que les goulets d’étranglement énergétiques s’atténuent, qu’une intensification de la production pétrolière contribue à la reprise dans les pays exportateurs de pétrole et que la croissance demeure vigoureuse dans les pays exportateurs de produits agricoles.

Ces prévisions ont été revues à la baisse en raison du fléchissement de la demande des principaux partenaires commerciaux, de la baisse des prix des produits de base et de l’évolution défavorable de la situation intérieure dans plusieurs pays.

Cependant, cette amélioration ne serait pas sans risque selon la Banque mondiale. L’institution prévient notamment sur la décélération plus marquée que prévu chez les principaux partenaires commerciaux, tels que la Chine, la zone euro ou les États-Unis, qui entraînerait une baisse sensible des recettes d’exportation et des investissements. Un ralentissement plus rapide que prévu en Chine provoquerait l’effondrement des prix des produits de base et pèserait lourdement sur l’activité régionale, compte tenu de la forte dépendance des exportations et des recettes budgétaires de l’Afrique subsaharienne à l’égard des secteurs extractifs.

Par ailleurs,  la hausse généralisée de la dette publique entraînerait la forte augmentation des charges d’intérêts, avec pour effet d’évincer les autres dépenses et de susciter des inquiétudes quant à la viabilité de la dette. L’insécurité, les conflits et les rébellions en particulier au Sahel pourraient peser sur l’activité économique et la sécurité alimentaire dans plusieurs économies. Les phénomènes météorologiques extrêmes sont de plus en plus fréquents du fait du changement climatique, d’où un important risque de ralentissement de l’activité, en raison du poids disproportionné de l’agriculture dans de nombreuses économies de la région.

 
GR
 

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