Lancé en juillet 2012, près de cinq ans après, le projet de construction d’une nouvelle raffinerie dans le chef-lieu de la province de l’Ogooué-Maritime semble loin de connaître sa phase pratique, bien que le gouvernement assure que l’infrastructure verra bel et bien le jour.

A quand la nouvelle raffinerie pour remplacer Sogara ? © D.R.

 

Scène de la rencontre entre le Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet et le Groupe Samsung, le 24 avril 2017. © Primature-Gabon

Sa livraison était prévue en 2015 pour une exploitation en 2016. Mais depuis, les deux parties n’en sont encore qu’à l’étape des discussions, tout en n’omettant pas de faire de nouvelles promesses. Pourtant, c’est en mai 2010 que les discussions liées à la construction de la nouvelle raffinerie de Port-Gentil avaient démarré entre l’ancien ministre du Pétrole Julien Nkoghe Bekale et l’ambassadeur de Corée du Sud au Gabon Seong-Jin Kim. Samsung C&T Corporation s’étant intéressé au projet, en juillet 2014, l’Etat gabonais avait annoncé la signature d’un mémorandum d’entente puis celle d’un protocole d’accord avec ce Groupe.

A l’époque, l’on avait indiqué que la construction de cette nouvelle raffinerie censée remplacer la Société gabonaise de raffinerie (Sogara) devait coûter environ 700 milliards de francs CFA au Gabon, et qu’elle sera implantée dans la zone franche de l’Ile Mandji. Aujourd’hui, les capacités de traitement de la Sogara, assure le site Gabon indistriel.com, ne sont plus en adéquation avec la politique de valorisation des matières premières voulue par Ali Bongo. Or, le projet de son remplacement, a affirmé la Primature, a enregistré «un léger retard».

C’est notamment pour rattraper ce «léger retard» que le Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet s’est entretenu, le 24 avril à Angondjé, avec des représentants de Samsung C&T Corporation. L’objectif de ce nouvel échange : l’accélération de la mise en œuvre du projet. Il s’est agi pour la partie gabonaise de «rassurer le partenaire sud-coréen de la volonté du gouvernement de voir le projet aller à son terme».

En 2014, l’ancien ministre du Pétrole Etienne Dieudonné Ngoubou avait indiqué que la nouvelle raffinerie de Port-Gentil aura une capacité de production de 50 000 barils par jour quand, à l’époque, la Sogara traitait 21 000 barils. Deux tiers de ces barils seront exportés vers les marchés régionaux et européens, le tiers restant servira pour répondre à la demande nationale. Selon la Primature, «l’usine produira, entre autres, du gasoil, du diesel, du fuel, du pétrole raffiné et du gaz de pétrole liquéfié (gaz domestique)». La mise en place de ce projet, si elle a lieu, devrait permettre de créer 3 300 emplois dont 300 directs, selon le gouvernement.

 
GR
 

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