Les indicateurs du marché pourraient s’améliorer très rapidement si les pays producteurs de pétrole s’accordaient pour une diminution en bonne intelligence du débit des vannes pour plafonner la production.

Le rééquilibrage de la production du pétrole pourrait intervenir en 2017. © D.R.

Le rééquilibrage de la production du pétrole pourrait intervenir en 2017. © D.R.

 

Le P-DG du géant pétrolier saoudien Aramco voit les voyants du marché pétrolier virés au vert dans quelques mois. Pour Amine Nasser le marché pétrolier doit retrouver l’équilibre début 2017, après une abondance de l’offre sur la demande qui a fait chuter les prix entre mi-2014 et début 2016. Au cours d’un forum sur l’énergie organisé récemment à Ryad, il estime que « l’écart entre l’approvisionnement et la demande est en train de se réduire ». Une estimation issue de l’analyse produite par sa compagnie sur la situation du marché pétrolier.

Un avis partagé par le chef de l’Agence internationale pour l’énergie (AIE) qui s’est déclaré une semaine plus tôt optimiste sur les perspectives de ce marché, lesquelles pourraient anticiper leur amélioration si les principaux producteurs de pétrole optaient pour une diminution en bonne intelligence du débit des vannes pour plafonner la production, lors de la réunion attendue cette fin de mois de l’Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep). «Ce rééquilibrage (pourrait) s’effectuer plus tôt», a dit Fatih Birol. La réduction de l’offre envisagée en septembre par les pays membres de l’Opep augure des signaux d’un rééquilibrage imminent.

Seulement, un bon nombre de pays producteurs comme l’Irak, l’Iran, le Nigeria et la Libye ne souhaitent pas réduire leur production de brut. Ils sont sceptiques sur les chances d’un accord au cours de ce rendez-vous, même si les arguments motivant leur inquiétude ne sont pas connus.

«La réunion de l’Opep à Vienne n’a montré aucune cohésion entre ses membres et rien n’est de nature à favoriser l’optimisme des investisseurs quant à la question de la répartition entre pays des baisses de production», a laissé entendre Chris Weston, de IG Markets en Australie.

Le prix du baril de brent avait dépassé la barre des 50 dollars depuis fin septembre, avant de repasser en dessous le week-end dernier. Une embellie éphémère qui douche les espoirs des pays producteurs qui voyaient poindre un bol d’air économique après le choc occasionné par la chute du prix du baril. Le pétrole est loin de sortir du noir !

Auteur : Alain Mouanda

 
GR
 

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